Le pensionnat, un drôle d'endroit [PV. Rayan MacKallan]

O

n était au début du mois d'avril, la rentrée c'était hier. Le jeune garçon était allongé dans l'herbe qui lui chatouillait le visage. Elle était fraîche et lui rafraichissait le visage. Ses yeux étaient clos et il se laissait bercé par la mélodie du vent qui soufflait dans ses cheveux blonds dorés. Il portait un t-shirt manches longues déchirés bleu/gris, un pantalon gris/vert avec des bretelles, un masque et un collier autour du cou. Il portait également l'anneau en argent que lui avait offerte son amie d'enfance.
Être allongé dans l'herbe, à regarder le ciel, était une sensation agréable et relaxante. Pour la première fois depuis son arrivée dans le pensionnat, il s'y sentit bien même si cela faisait à peine une demi-heure qu'il y était. Heureusement pour lui, aujourd'hui il n'y avait pas cours et comme c'était son premier jour dans l'établissement, il préféra essayer de s'y habituer à son rythme.

I

l ne s'était pas totalement remis de la mort de ses parents qui était pour lui, un épisode plutôt traumatisant. Un, deux, trois. Comme dans son rêve. Il ressentait en lui de la culpabilité, envers son premier amour et ses parents. Pour lui, tout était de sa faute, sa voix avait causé la perte de sa seule famille. Il était décidé à ne plus chanter, même si ça lui faisait mal. La musique, il ne pourrait s'en passer mais, il ne voulait plus de malheurs causés par sa faute.
Il ouvrit subitement les yeux et réfléchit longuement. Tous ces souvenirs faisaient partis du passé, il faillait penser au présent et surtout à l'avenir. Ici, personne ne le connaissait, personne ne savait qui il était. Il pouvait tout recommencer.

S

on oncle avait choisi de poser sa candidature dans ce pensionnat, il passa le concours brillamment et le voilà ici. Il ne savait pas vraiment où il était, dans une sorte de parc. Il regarda les bâtiments autour de lui, il se dit que les dortoirs et les classes devaient s'y trouver. Bizarrement, il n'avait croisé personne.

« Bon, dès qu'une personne se pointe, je lui demande des renseignements à propos de ce pensionnat. »

P

endant au moins une heure, Il restait là, à songer tout en contemplant le ciel bleu. Les souvenirs de sa vie ne cessaient de hanter son esprits, alors il se remémorait chaque instant de son enfance.
Il se mit à chantonner une petite berceuse. l'une des chanson qu'il avait chanter à Anabeth lorsqu'elle était dans le coma. Sa voix mélodieuse résonna dans le parc. Envoûté par la mélodie, il ne faisait plus attention au monde extérieur qui risquait de l'entendre.
Soudain, il entendit des bruits de pas et s'arrêta net. Il tourna la tête et aperçu un jeune homme, il semblait avoir à peu près le même âge qu'Allen. Il ne voulait pas se faire des ennemis dès le premier jour et puis, il n'avait pas que ça à faire. Il se leva, frotta la tête, s'avança vers lui et l'interpella.

- Excuse-moi, je suis nouveau ici et je ne connais rien de ce pensionnat. Pourrais-tu m'aider ?

L

e jeune homme devant lui faisait sa taille, il possédait des cheveux blonds et des yeux verts émeraudes. Un peu comme ceux de son oncle.
Le jeune garçon n'avait pas eu d'autre amis depuis Anabeth car il demeurait froid envers les autres enfants de son âge. Un ami ici, serait un allié. Sauf si l'inconnu le voulait autrement.

- Au fait, moi c'est Allen McDowell. Mon oncle m'a dit que ce pensionnat était spécial et puis, j'ai dû passer un étrange concours d'entrée. Peux-tu m'expliquer cela ?

avait-il rajouté sur sa lancée.

Et voilà, la fin des vacances. C'est toujours dur de se dire que les bonnes choses ont une fin. Mais malheureusement, c'est une vérité qui bien que dure à accepter est aussi incontournable. Hier, le blond avait dur assister à la cérémonie d'accueil pour les nouveau élève, et il avait vu les nouveau qui avait été accepté dans ses classe. Il n'était rester que le temps nécessaire obligatoire, puis avait disparu dans sa chambre.
Cérémonie bidon, sans aucun intérêt...pour lui en tout cas. Beaucoup avait fait comme lui, se jetant sur leur plumes et sur les papier à lettre pour faire un récit plein de couleur et bonne humeur -moyennant quelques taches d'encre sur le beau papier couteux- à leurs amis ou bien à leur parents. Rayan n'avait plus d'amis à l'extérieur de cette école...et sa famille, préférait ignorer son existence à cause des souffrances qu'il leur avait infliger à tous. Et il n’éprouvait aucun regret.

Mais tout cela, c'était hier. Aujourd'hui était un autre jour. Et en ce jour d'aujourd'hui il était plongé dans un livre, ignorant tout le monde autour de lui. Il était allongé sur un banc. On lui avait demandé s'il voulait pas se pousser un peu pour faire de la place, et il avait superbement ignorer cette demande, en faisant la sourde oreille. « C'est pas sympa » lui avait-on renvoyé et il avait de nouveau fait le sourd. Il était pas ici pour être sympa, il était ici, parce qu'il était meilleur que les autres dans certains domaines.

Il ferma son livre, d'un geste brusque et se redressa en position assise. Il posa ses pieds nu dans l'herbe. Il posa son livre et enfila ses basket noires. Récupérant son bouquin il alla faire un tour. Il espérait bien que personne n'allait l’embêter aujourd'hui, la journée était trop belle pour qu'on lui casse les pieds, et il faisait trop chaud pour s’énerver.
Il allait s'étaler dans l'herbe quand il entendit une mélodie. Il laissa place à la curiosité -bien ou mal placé, il ne fait guère de différence le petit blond- et alla voir ce que ça pouvait bien être. Des élèves studieux qui exerçait leurs dons divins -a l'oreille il se disait ça, car c'était quand même une belle voix- ou bien un être solitaire qui se sentait trop seul en cette belle journée.
Lorsqu'il aperçut le garçon blond, qui devait avoir à peu près son âge, il fut tenter de faire demi-tour. Sauf que l'autre blond se leva et vint vers lui, l’apostrophant avec une politesse dégoulinante de bonne volonté. Rayan, enfila son masque de neutralité totale, son regard exprimant sa condescendance habituelle.

-Peut-être, ça dépends pour quoi. Demande toujours, on verra bien !

Comment ça Rayan n'était pas très gentil ? Mais il s'en moquait lui d'être gentil avec les autres. Il avait pas envie d'être gentil, ni d'être un guide pour les pauvres brebis égarées qui se seraient perdus dans l'école alors qu'il n'y a pas cours aujourd'hui et que beaucoup sont dans les chambres ou dans leur coin favoris, à l’abri des autres.

Il se présenta et Rayan le regarda de la tête au pied, tout en l'écoutant.

-Et bien, Salut Allen. Moi c'est Rayan MacKallan.

Il écouta la suite d'une oreille distraite en regardant autour de lui. Tiens il y avait un petit oiseau là, dans l'arbre. Ou bien l'ombre mobile des arbre, sur le mur derrière, donnait vraiment un belle touche artistique, si jamais on savait tenir un pinceau ou que notre imagination était assez fertile pour transformer cette vision en ligne de belle écriture fine.

-Spécial ? Ouais en quelques sorte...c'est les gens qui sont ici qui sont spéciaux. Parait-il que chacune des personnes ici, est doté d'un ou plusieurs talents. Des surdoué du chant, de la musique, du sport...bref ici, c'est un école pour la crème de la société.

Ou, bien, dans son cas, une prison pour se débarrasser des gens dont on ne sait plus comment s'occuper. Mais, ça il ne le dit pas à haute voix. Qui a dit qu'il ne savait pas être aimable de temps à autre.

-Le concours d'entrée c'est pour s'assurer que tu as vraiment du talent.

De ses yeux vert émeraude, il détaillait le blond au yeux bleu en face de lui. En quoi pouvait-il être meilleur que les autres ? Il avait une belle voix, mais est-ce que cela aurait suffit à le faire accepter ici ? C'était possible...mais le petit doigt de Rayan lui disait que non.

-Tu es entré en quelle classe ?

Lui demanda-t-il en mettant une pointe de curiosité dans sa voix, d'ordinaire tranchante.

L

e jeune homme a la chevelure blonde et aux yeux verts se presenta sous le nom de Rayan MacKallan. Le jeune garcon aux yeux bleus se demandait ce que ce pensionnat avait de si special. Son oncle avait rajoute qu'il était connu dans le monde entier. Enfin, ce n'était pas étonnant que son neveu ignorait l'existence de cet etalissement. Depuis qu'il n'avait revu Anabeth, son coeur était devenu froid et blesse. Il ne s'intéressait plus a grand chose désormais.
Allen se dit que l'homme qui se trouvait face de lui avait l'air très distrait et ne semblait pas tres attentif a ce qu'il racontait. Mais le nouveau s'en contrefichait car il avait besoin de renseignements et si cet homme n'etait pas apte a l'aider, il irait voir autre part. Son interlocuteur regardait autour d'eux pendant qu'Allen terminait sa question. A son tour, le jeune garcon regarda autour de lui, il n'avait pas vraiment pris le temps de bien observer le pensionnat.
Il y avait de nombreux de batiments, une grande cour, un enorme hall, des salles de classe et des dortoirs. Rien de plus normal... Il du interrompre son observation car Rayan répondit a sa question.

- Spécial ? Ouais en quelques sorte...c'est les gens qui sont ici qui sont spéciaux. Parait-il que chacune des personnes ici, est doté d'un ou plusieurs talents. Des surdoués du chant, de la musique, du sport...bref ici, c'est un école pour la crème de la société.

A

llen écarquilla les yeux en écoutant Rayan, il n'en croyait pas ses oreilles, des gens dotes d'un talent ? Il ne voyait pas pourquoi il en faisait parti. Soudainement, la scène du concours revint dans ses pensees. Lui qui s'était imagine qu'il fallait passe un test d'intelligence ou d'aptitude. C'etait pour ça qu'on lui avait demander d'exprimer un talent. Et il s'etait mis a chanter.
Les jurys avaient été émus par sa prestation cependant, Allen s'en voulait d'avoir utilise sa voix une fois de plus, elle qui ne lui avait crée que des soucis. Il epensa subitement a Anabeth alors que ça faisait sept ans qu'il l'avait oubliée...

- Le concours d'entrée c'est pour s'assurer que tu as vraiment du talent.

- Un talent hein ? ...

L

e garcon blonds au regard azure lança un regard énervé sur le cote. Pourquoi etait-il dans ce pensionnat qui l'incitait a utilise sa voix ? Au plus profond de lui, il n'avait qu'une envie de s'en échapper. Il n'avait plus de famille dans ce monde, celle qu'il avait aime ne l'aimait qu'en tant qu'ami. Mais il y avait de grande chance qu'elle l'avait oublie. La mort etait-elle une solution ? Il n'avait plus d'interet sur cette planete...
Il serrait sonpoing ausi fort qu'il le pouvait pour ne pas eclater dans une colere noire. Rayan, le sortit de ses songes en lui posant une question a laquelle il ne sattendait pas.

- Tu es entré en quelle classe ?

Lui demanda-t-il curieux.

- Je ne sais pas, je l'ignore.

déclara Allen pensif.

S

i ça se trouvait, il avait manque la cérémonie d'ouveture. Il ne savait même pas dans quelle classe il était. Il se frotta la tête et soupira. C'était bien sa journee aujourd'hui. Il observa Rayan, il n'avait pas l'air de quelqu'un de très méchant. Enfin bon, il ne fallait pas se fier aux apparences. Le jeune garcon espéra que l'homme au regard émeraude l'aiderait car il était vraiment perdu.

- Tu peux m'aider ? Ce serait aimable de ta part. Ensuite je ne t'ennuyerai plus.

I

l sentait qu'il embêtait Rayan avec son ignorance sur le pensionnat, mais il avait vraiment besoin d'aide. Il ne savait pas du tout se repérer dans cet etablissement donc il ignorait chaque recoin. Et puis, Rayan etait la première personne du pensionnat qu'il avait rencontre depuis son arrivée.
Il reflechit un instant, l'homme qui se tenait devant lui semblait en connaitre pas mal sur ce pensionnat etrange. Il fallait qu'il en sache plus. Il continua alors de le bombarder de questions auxquelles il attendait des reponses détaillées et utiles. Allen planta son regard bleu dans le sien.

- J'ignore tout de cet endroit alors je te demande juste de l'aide. Au fait, toi tu es en quelle classe ? Et pourrais-tu m'expliquer le fonctionnement des classes ici ?

Sa réponse sembla perturber le garçon qui lui faisait face. A tel point qu'il serra les poings si fort que ses jointures en devinrent blanches. Rayan le regarda faire, sans dire un mot. Sa réaction n'avait pas été aussi violente, mais elle n'avait pas été pour plaire à tout le monde. Aussi, il ne put s’empêcher de sourire. Être ici, ne semblait pas le faire sauter de joie, il semblait même respirer la haine à plein poumons, juste par rapport a ce que le blondinet lui avait dit.

-Un talent hein ? …

Rayan le regarda un instant, puis lui adressa un sourire, un peu moqueur -pas qu'il se moque d'Allen, mais qu'il avait adopté ce sourire, semblant se moquer de tout et de tout le monde alors que ce n'était pas le cas, et que ce n'était même pas son intention à la base- avant de répondre.

-Exactement. Une école paradisiaque pour ceux qui ont un vrai don..ou bien une jolie cage doré pour ceux qui sont parce qu'on ne savait plus quoi faire d'eux.

dit-il, avec une ironie presque mordante sur la deuxième partie de sa phrase.

Il termina sa phrase avec un petit rire de gorge, tout en tournant le dos à son interlocuteur. Une légère brise secouait les branche, produisant un son léger qui calmait les esprits. Mais Rayan préférait le bruit de la pluie, l'odeur de la terre humide, et la fraicheur qui suivait cette eau qui tombait du ciel.
Il se tourna de nouveau vers lui pour lui demander dans quelle classe il était mais le blond, ne masquant sa surprise, lui avoua sa totale ignorance sur cette question. Il ne savait pas dans quelle classe il était. C'était bien une première ça.

-Tu n'étais pas à la cérémonie hier ?

Demanda-t-il à Allen.

La réponse lui importait peu. Mais peut-être avait-il trouvé la un camarade qui lui ressemblait sur certain point. Nouveau sourire de la part de Rayan. Et en plus l'autre, lui demandait de l'aide. Il n'était pas vraiment tombé sur la bonne personne, Rayan n'étant pas la personne la plus serviable qui soit -pour ne pas dire la moins serviable- dans cette école.
Il laissa couler un petit silence, en jouant avec le lacet de sa veste de survêtement.

-Je fais partie de la Classe Dorée.

Lui expliquer comment fonctionnait les classe ici. C'était une question qu'il aurait du poser a un membre du secrétariat mais pas un élève qui attaquait sa deuxième année ~~au purgatoire~~ dans ce pensionnat. Alors Rayan se tapota la joue, pour réfléchir a comment lui expliquer les rangements -si l'on pouvait parler ainsi- des élèves de cette école. D'ailleurs maintenant, en y repensant, sa première année il l'avait faite dans la classe Argent.

-Je veux bien t'aider...parce que je suis de bonne humeur aujourd'hui. Enfin, je t'aiderai autant que je le peux...j'ai pas la science infuse non plus.

Il fit quelques pas sur la pelouse, avant d'aller attraper la branche basse de l'arbre le plus proche pour s'y suspendre. Puis sans le moindre signe d’essoufflement, il commença son explication.

-Il y a quatre classe dans ce pensionnat. La Classe Argent, la Classe Dorée, la Classe Gloire et la Classe Fortune.

Il posa son regard vert sur le blond un peu plus loin, puis lâcha sa branche et s'adossa au tronc. Il n'aimait pas rester en place, même pour discuter. Il aimait bouger. Sans doute pour ça qu'il avait toujours aimer le sport, de la danse à l'athlétisme d'ailleurs.

-Chaque classe représente une année. La Classe Argent, c'est la première année. La classe Dorée, la deuxième année. La classe Gloire, la troisième année et la classe Fortune la quatrième et dernière année. Il y a aussi une histoire de tranche d'age. De 13 a 15 ans pour la première année, de 15 a 17 ans pour la deuxième année, de 17 a 19 ans pour la troisième et de 19 a 25 ans pour la dernière année.

expliqua-t-il d'une voix calme, et légère.

Dans l'ensemble c'est tout ce qu'il y avait à savoir sur les classes. Rayan était entrée en classe dorée cette année, et pourtant il venait d'avoir 18 ans. Mais comme sa première année n'avait pas été très brillante, et qu'il refusait catégoriquement de montrer de quoi il était vraiment capable et que même lors de son inscription, il avait fallut se baser sur la lettre de ses parent pour savoir en quoi il était talentueux, on lui avait fait suivre un cursus classique, avec une montée dans les classe en fonction de l'année et non pas de l'âge.

-Pourquoi est-ce qu'on ta envoyé ici ? Et tu as quel âge ?

Il se doutait que la voix qu'il avait entendu, et qui apprenait u blond y était pour quelque chose, mais il jouait la carte de l'ignorance. Lui, il ne répondait presque jamais a cette question, et sinon les autres avait le droit a « parce qu'il fallait bien un endroit ou me laisser pour se débarrasser de moi sans me le faire ressentir ». Quant à l'âge, c'était pour voir si il pouvait savoir dans quelle classe il aurait pu être placé et si jamais il avait entendu son nom ou vu ce dernier sur les listes lors de la cérémonie d'hier.

A

llen se demandait dans quel pétrin on l'avait fourré. Il n'avait pas de réel talent, ou plutôt, il ne voulait pas l'admettre. Il ne voulait plus utiliser sa voix, et pour le piano, il ignorait qu'il y en avait dans l'établissement. Devait-il renoncer à sa passion qui était la musique ?
On ne pouvait entrer dans ce pensionnat que si on possédait un talent... Balivernes.

- Exactement. Une école paradisiaque pour ceux qui ont un vrai don...ou bien une jolie cage dorée pour ceux qui y sont parce qu'on ne savait plus quoi faire d'eux.

R

ayan termina sa phrase en rigolant tout en tournant le dos au garçon blond qui restait abasourdi, mais qui gardait tout de même son sang-froid.
Une cage dorée et puis quoi encore ? Il n'avait rien à faire là. Mais...Personne ne l'attendait dehors, il ne voulait plus ennuyer son oncle qui avait été très gentil envers lui. Il n'avait plus de famille.
Une cage, une prison, voilà le point de vue de Rayan sur ce pensionnat.
« On ne savait plus quoi faire d'eux »
Allen regarda le jeune homme, perplexe. Alors, il se pourrait que les tuteurs de Rayan l'aient emmené ici car ils ne savaient plus quoi en faire...Enfin bon, ce n'était qu'une supposition de la part du jeune garçon. Il était vraiment intelligent et perspicace.
Ensuite, Rayan lui demanda s'il avait assisté à la cérémonie d'entrée, et encore une fois, Allen répondit par la négation. Il ignorait qu'il y avait eu une quelconque cérémonie et s'en fichait un peu.
Les sourires esquissés par le jeune homme blond mettait un peu mal à l'aise le garçon au yeux bleus qui n'appréciait qu'on se moque de lui. Mais Rayan n'avait pas vraiment d'arrière-pensés bien méchante vis-à-vis de lui.
Allen se demandait si cet homme pouvait vraiment l'aider car il semblait ne pas s'intéresser à ce qu'il disait.

« Est-ce que je peux vraiment compter sur lui pour m'aider ? ... »

pensa Allen désespéré.

- Je fais partie de la Classe Dorée. Je veux bien t'aider...parce que je suis de bonne humeur aujourd'hui. Enfin, je t'aiderai autant que je le peux...j'ai pas la science infuse non plus.

- Je ne te demande pas plus.

A

llen sourit intérieurement, il était soulagé. Il pensait que Rayan allait le laisser tout seul sans le moindre indice.
Donc, cet homme blond fait parti de la classe...Dorée ? Drôle de nom pour une classe. Ce pensionnat avait plus d'un tour dans son sac se disait le jeune garçon blond.
D'ailleurs, Rayan fit quelques pas sur la pelouse puis attrapa une branche pour s'y suspendre. Allen haussa des sourcils, ce blond avait besoin de bouger partout. Une vraie pile électrique quant à l'autre blond qui restait au sol, les bras croisés à regarder l'homme suspendu.
Il remarqua qu'il était très agile et n'était pas du tout essoufflé par son acrobatie.

- Il y a quatre classe dans ce pensionnat. La Classe Argent, la Classe Dorée, la Classe Gloire et la Classe Fortune. Chaque classe représente une année. La Classe Argent, c'est la première année. La classe Dorée, la deuxième année. La classe Gloire, la troisième année et la classe Fortune la quatrième et dernière année. Il y a aussi une histoire de tranche d'age. De 13 a 15 ans pour la première année, de 15 a 17 ans pour la deuxième année, de 17 a 19 ans pour la troisième et de 19 a 25 ans pour la dernière année.

Détailla-t-il.

- Donc, il y a des gens de différents âge dans les classes ? Comment le niveau peut-il monter avec une classe aussi hétérogène ?

murmura Allen.

A

llen n'avait pas tort, mais le jeune homme ne semblait pas vraiment approuver ce qu'il disait. Il devait être comme Anabeth, elle détestait l'école sauf le sport.
A présent, Rayan était descendu de sa branche pour s'adosser à un tronc d'arbre sous les yeux d'Allen qui était très attentif à son récit. Le jeune garçon se doutait que Rayan avait un don pour les acrobaties ou autre. Il devait sûrement être un sportif, enfin ce n'était qu'une hypothèse car Allen ne l'avait pas encore vu à l'oeuvre et puis il était un peu trop tôt pour conclure.
Donc il y avait en tout quatre classe avec des noms farfelues. Argent, Dorée, Gloire et Fortune. Enfin une réponse détaillée et utile. Ce n'était pas très compliqué mais, il se demandait pourquoi l'école était jusqu'à vingt-cinq ans. Il ne s'attarda pas sur le sujet que l'homme lui posa une question.

- Pourquoi est-ce qu'on t'a envoyé ici ? Et tu as quel âge ?

L

e garçon au regard bleu lui jeta un regard froid. Mais dans cette froideur on pouvait apercevoir une pointe de tristesse, de douleur et de colère intense dans ses yeux. Allen avait perdu trois personnes qui lui étaient chères. Il ne les reverrait jamais, plus jamais de sa vie, c'était terminé. Tous ses souvenirs passés passèrent en quelques secondes dans ses pensées. Ces souvenirs qui lui déchiraient le coeur... Il ne devait plus penser au passé.
Il détourna la tête, fit volte-face et regarda le ciel. Il ne pleurera pas, les larmes ne lui montèrent pas aux yeux, il regardait le ciel avec colère. Il secoua ses cheveux blonds de sa main puis se retourna pour faire face à Rayan.

- Mon oncle m'a incité à venir ici alors que j'en ignorait l'existence. Et j'ai été accepté en passant un concours étrange. Bref, j'ai dix-sept ans.

I

l n'avait pas tout dit, mais c'était la vérité, c'était son oncle qui l'avait inscrit, il l'avait même conduit au pensionnat le jour des examens d'entrée. Et puis d'un côté, Allen avait accepté car il ne voulait pas embêter son oncle à qui il devait déjà beaucoup.
Il n'avait pas mentionné le fait qu'il avait perdu ses parents et que les gens trouvaient qu'il avaient une voix exceptionnelle et magnifique. Il ne rajouta pas non plus qu'il savait jouer du piano. Dans ce pensionnat il ne connaissait personne alors il n'avait personne à qui se confier. Il sera toujours seul...
Maintenant que le petit blond avait parlé de lui, c'en était au tour de Rayan de répondre à ses questions.

- Et toi, quel âge as-tu ? Cela fait combien de temps que tu es ici ?

P

eut-être que ce pensionnat n'était pas aussi paradisiaque que le disait Rayan puisque celui-ci ne s'y plaisait pas. Allen se demandait combien de temps il était là. Il n'avait pas fini de lui poser des questions sur le pensionnat et sur ses étudiants « spéciaux ».
Maintenant qu'il y pensait, et lui ? Pourquoi l'avait-on envoyé ici ?

- Pourquoi t'a-t-on envoyé ici ? Pour toi... C'est une cage dorée où l'on t'a enfermé, n'est-ce pas ?

déclara Allen d'un ton neutre.

Tu as un talent ? Lequel ?

demanda-t-il avec une pointe de curiosité.

[HJ : Comme tu as situé le RP en avril, on va dire que Rayan n'a pas encore eu 18 ans ^^]

Rayan était de bonne humeur aujourd'hui comme il l'avait fait remarqué à son interlocuteur. Et cela n'arrivait que les jours où il n'avait pas cours. Donc très peu souvent. Parfois le week-end lui faisait monter la moutarde au nez. Il n'existait que très peu de chose qui n'agaçait pas le blond, alors le trouver de bonne humeur et dans de bonnes dispositions pour aider autrui...c'était une chose très rares. Allen avait eu de la chance, et pas qu'un peu.

Il ne lui demandais qu'un peu d'aide. Et le blond au yeux d'émeraudes, avait fait sa BA du jour...de la semaine et même du mois si on se plaçait de son coté de la balance. Autant dire qu'un autre n'aurait peut-être pas eu autant de chance, et une minute plus tard il n'aurait peut-être pas été d'accord pour l'aider et l'aurait vraiment laisser planté la comme un piquet a la tête blonde en attendant que quelqu'un d'autre l'aide a se repérer dans cette prison pour jeunes gens doués.
Allen lui avait prêté une oreille très attentive, pendant qu'il faisait le singe et qu'il lui expliquait, les classes, le niveau qu'elles représentaient et les différentes classes d'âge qui les composaient. Mais apparemment, cela le laissait quand même dubitatif. Et il l'exprima a voix haute.

-Donc, il y a des gens de différents âge dans les classes ? Comment le niveau peut-il monter avec une classe aussi hétérogène ?

murmura le blond aux yeux bleus.

Le blond lui avait dit ne pas avoir assister à la cérémonie d'accueil, sinon il aurait su tout cela aussi bien que Rayan.
Rayan hocha la tête à la première partie de sa phrase. C'était une question rhétorique mais il y répondit quand même.

-Et oui, différent age pour un même niveau. Le niveau est le même partout...dans l'ensemble, sans prendre en compte les talents des différents élèves, c'est une école comme une autre. Sauf que l'on est tous intelligent...certain plus que d'autre, d'où les âges souvent décalés

répondit Rayan, en haussant les épaules avec l'air de ne pas s'y intéresser plus que ça.

Après tout, il était la preuve en chair et en os, que ce système là, n'était pas infaillible. Il avait 18 ans et était toujours dans la classe Dorée, alors qu'au vu de son âge il aurait du être dans la classe Gloire. Mais ce n'était pas par rapport à son niveau scolaire -qui était plutôt bon- mais à son caractère et surtout le fait qu'il était arrivé ici l'année dernière seulement et qu'il n'avait pas montré le moindre intérêt pour s'améliorer.

La suite de ses questions refroidit le garçon en face de lui. Tiens tiens...le sujet qui fâche était déjà sur le tapis ? Rayan fixa le blond aux yeux bleus sans ciller, ni même être assailli par le sentiment de regret ou de mal aise que l'on ressent lorsqu'on pose une question blessante ou maladroite à une personne dont on ne sait rien. La froideur dans ses yeux bleus, un regard rempli de colère et de haine. Mais ce n'était pas dirigé vers Rayan...enfin pas totalement. Mais il y avait autre chose dans ce regard, une note de regret...la tristesse et la douleur...
Le blond en face de lui avait-il un souvenir triste lié a son arrivée ici ? Ce qu'il était capable de faire, était-il sujet de souffrance pour lui ? Rayan s'en moquait un peu. Il était curieux, mais il n'était pas fou. Pour le moment il n'avait pas envie d'être méchant, donc il ne poserait pas plus de question que la décence n'y autorise. Pas tant qu'il ne le connaissait pas mieux en tout cas.
Le jeune homme blond détourna la tête. Rayan suivit son regard vers le ciel. Mais il resta muet jusqu'à ce que la voix d'Allen parviennent a ses oreilles. Alors il ouvrit les yeux, qu'il avait fermé, plongeant son regard dans le sien. Son regard n'exprimait rien, comme s'il était dénué de la moindre compassion. Ce qui n'était pas tout à fait faux. Pour compatir il faut avoir vécu quelque chose de semblable...et ce n'était sans doute pas le cas du jeune rebelle.

-Mon oncle m'a incité à venir ici alors que j'en ignorait l'existence. Et j'ai été accepté en passant un concours étrange. Bref, j'ai dix-sept ans.

Rayan le fixa durant toute sa phrase, avant d'esquisser un petit sourire en coin. Un sourire qui disparu bien vite. Ainsi il était mais il ne savait pas -ou refusait d'accepter la raison de sa présence dans ce pensionnat pour « enfant prodiges ». Quoiqu'il en soit le ton du garçon ne laissa pas la palce a d'autres questions dans ce domaine, aussi Rayan ne s'y risqua pas.

-Et toi, quel âge as-tu ? Cela fait combien de temps que tu es ici ?

-J'aurais bientôt 18 ans. En Juin, mais on s'en moque. Et j'attaque ma deuxième année dans cette école.

Nul doute que Rayan aurait préféré aller dans une école normale. Mais plus il était de sa famille et mieux c'était pour eux. Lui n'avait plus aucune attache, il se moquait de tout et de tout le monde depuis si longtemps, qu'il ne savait même plus où était le mensonge dans lequel il s'était murer et où était le vrai qu'il avait enfermé.
Le garçon blond repris la parole, quelques minutes plus tard. Ce fut au tour de Rayan de le regarder. Mais il n'y avait pas de colère dans son regard. Juste un dégout profond, pour le souvenir qu'il était en train de revivre. Un sourire plus moqueur que jamais étira ses lèvres. On appelle ça, plus souvent un rictus, qu'un sourire. Il n'y avait pas de joie dans cette marque d’émotion, seulement de l'amertume.

-Tu es perspicace comme gars, toi. Mais je corrige juste un point, on ne m'y a pas enfermé, on m'y a exilé. Une école à huit clos, sans visite à l'extérieur sinon pour les représentations de talents...c'est le rêves de ceux qui veulent se débarrasser d'un enfant non ?

Rayan n'aimait pas cet endroit, mais il n'aimait pas non plus sa maison familiale. Il n'aimait pas l'ambiance joyeuse de cette école, alors que ces pensées étaient toute noires et coléreuse. Il détestait voir tous ces jeunes gens s'entrainer dur pour être encore meilleurs là où il était déjà les plus fort...alors que lui se murait dans le silence et s'obstinait à ne rien faire, sauf en cachette quand personne n'était là pour le voir, l'entendre ou le conseiller. Jaloux ? Oui peut-être...

-Moi un talent ? Celui de m'attirer les ennuis peut-être...ou celui d'être tellement chiant que l'on m'évite comme la peste, jusque dans ma propre famille. Je n'ai pas passé de concours pour entrer ici...

Il fixa le jeune homme aux yeux bleus, avant de lui retourner la question.

-Et toi, tu en a un ?

Il n'attendait pas de réponse plus constructive que la sienne. Il n'avait pas répondu à sa question, qu'il réponde à la sienne ou non, lui était égal. Il relançait la conversation, voilà tout. Mais il savait que la voix du blond y était pour quelque chose, mais il ne lui ferait pas de compliment, il n'était pas aussi gentil l'enquiquineur national dont personne ne savait quoi faire.

M

ême si Rayan était quelqu'un d'étrange aux yeux d'Allen, celui-ci ne pouvait s'empêcher de penser que ce garçon avait un bon fond. D'ailleurs, il commençait à l'apprécier. C'était très aimable de sa part de l'aider alors qu'il était comme une brebis qui avait perdu son troupeau. Maintenant qu'il y pensait, Rayan était la personne du monde extérieur, depuis Anabeth, qu'Allen ne traitait pas avec froideur et mépris.
Il écouta attentivement les paroles de l'homme blond en face de lui. Mais des phrases l'interpellèrent.

- Et oui, différent age pour un même niveau. Le niveau est le même partout...dans l'ensemble, sans prendre en compte les talents des différents élèves, c'est une école comme une autre. Sauf que l'on est tous intelligent...certain plus que d'autre, d'où les âges souvent décalés.

- Le même niveau partout ? Alors, un élève de 13 ans aurait le même niveau qu'un élève de 25 ans ?

fit Allen déconcerté.

I

l se trouva un peu bête sur le coup et émit un petit rire. Mais c'était ce qu'avait expliqué Rayan, « Le niveau est le même partout » Ce système était vraiment idiot songea-t-il. Allen ne s'attarda pas sur cette réflexion car les cours il n'en avait rien à faire, c'était juste par curiosité. Si Anabeth était dans ce pensionnat, elle aurait bien du mal en cours, ce n'était pas parce qu'elle n'était pas intelligente mais parce qu'elle détestait toutes les matières, elle n'aimait pas étudier, sauf le sport. Si elle faisait un effort, elle aurait sûrement de bonne note... Ou pas. Elle se retrouva peut-être dans les niveaux les plus faibles pensa-t-il avant d'esquisser d'un sourire moqueur en pensant à elle.
Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas parlé librement avec quelqu'un autre que sa famille. Et puis, Rayan était amusant à regarder lorsqu'il faisait des singeries.
Le blondinet réfléchit, si l'homme en face de lui appartenait à la classe dorée, il devait avoir entre quinze et dix-sept ans. Étrangement, Allen lui en donnait plus. Peut-être à cause de sa façon de parler ou à son apparence ? Oui bon, il ne fallait pas se fier aux apparences.
Maintenant, c'était au tour de Rayan de répondre à ses questions qui le concernaient. Le blondinet aux yeux bleus lui demanda son âge et depuis combien de temps il était dans ce pensionnat.

- J'aurais bientôt 18 ans. En Juin, mais on s'en moque. Et j'attaque ma deuxième année dans cette école.

A

llen trouvait ça étrange qu'il avait dix-huit ans mais qu'il était encore en classe dorée. Enfin bref, ce n'était pas ses affaires mais nul ne savait pourquoi, aujourd'hui le garçon aux yeux bleus était très curieux.
Enfin, le tempérament de l'homme avait peut-être été la cause de son « redoublement » toujours distrait, à penser à autre chose ou à faire des imbécillités.
Allen ne fut pas surpris de voir qu'à sa remarque, Rayan le regardait bizarrement. Par rapport au blondinet son regard n'était emplie de tristesse et de douleur, mais un sentiment de dégoût. A sa grande surprise, un sourire narquois se dessina sur les lèvres de Rayan. Mais Allen y percevait de l'amertume. Ce n'était pas un sourire sincère, plutôt un sourire forcé.

- Tu es perspicace comme gars, toi. Mais je corrige juste un point, on ne m'y a pas enfermé, on m'y a exilé. Une école à huit clos, sans visite à l'extérieur sinon pour les représentations de talents...c'est le rêve de ceux qui veulent se débarrasser d'un enfant non ?

A

llen ne répondit pas, il percevait dans le regard émeraude de Rayan une petite pointe de colère, alors ses parents l'auraient laissé dans ce pensionnat pour s'en débarrasser ? Triste histoire. Même si le garçon n'avait pas vécu cela, il ne pouvait s'empêcher d’éprouver de la compassion pour Rayan.
Cela expliquerait le fait qu'à dix-huit ans il soit encore dans la classe dorée et qu'il avait l'air de ne rien faire en cours. Puis le petit blond enchaîna avec une autre question qu'il voulait poser depuis un certain moment. Une question à propos du talent de Rayan.

- Moi un talent ? Celui de m'attirer les ennuis peut-être...ou celui d'être tellement chiant que l'on m'évite comme la peste, jusque dans ma propre famille. Je n'ai pas passé de concours pour entrer ici... Et toi, tu en a un ?

O

k, donc, Rayan était quelqu'un qui s'attirait des ennuis et qui était énervant. Il savait qu'il ne dévoilait pas son talent, mais bon, c'était son droit. Il n'allait pas le forcer, et puis, il allait surement le découvrir.
Allen commençait à l'apprécier, par sa personnalité même si il ne se connaissait depuis à peine quelques minutes. Lui aussi avait des problèmes dans sa famille, comme Allen.
Il se demanda si Rayan l'avait entendu chanter, il se mordit la lèvre inférieure, il s'était promis de ne plus chanter. Et puis, pourquoi répondre à sa question s'il ne l'avait pas fait ?
Allen pensa aussi que les acrobaties de tout à l'heure était peut-être une partie de son talent. Il aurait pu faire la même chose mais avec moins d'aisance.
Tiens ? Quelque chose interpella Allen.
Il n'avait pas passé de concours ? Bon, cette remarque, il y reviendra plus tard, tout d'abord il fallait qu'il réponde à Rayan.

- Je n'ai pas de talent, sauf si c'est à cause de mon existence que des personnes qui m'étaient chères ont perdu la vie. A cause de moi... mon existence est-elle néfaste pour tout les gens que j'aime ? La mort rôde toujours près de moi, quoique je fasse et ça ne changera jamais certainement.

I

l soupira bruyamment puis sourit tristement. Il n'avait pas peur de la mort, ou plutôt, il l'attendait. Son existence n'aurait été que néfaste sur cette planète. Personne ne voulait son existence...Mais personne ne voulait sa mort non plus.
Allen ne savait pas pourquoi il avait dit tout ça à l'homme au regard vert, mais il avait besoin de le dire, au moins une fois. Il ne savait pas si Rayan se fichait de ce qu'il venait de dire mais cela lui importait peu. Il se sentait un peu plus libre.
Il n'avait pas répondu à la question de Rayan comme celui-ci ne lui avait pas répondu honnêtement. Il s’encharna cependant avec des questions qu'il voulait lui poser depuis un moment.

- Donc, si j'ai dix-sept ans, je suis sois dans la classe dorée ou la classe gloire. Comment savoir ? Bof, au pire, je verrai avec les profs.

I

l regarda autour de lui puis posa son attention sur Rayan. Son regard bleu dans son regard vert. D'autres questions lui venaient en tête.

- Dis moi, pourquoi es-tu encore dans la classe dorée si tu as dix-huit ans ? Et comment as-tu fait pour entrer dans le pensionnat sans passer de concours ?

O

ui il l'avait bombarder de questions, mais il ne voulait pas que celles-ci restent sans réponses et puis, il n'avait pas grand chose à faire. Il ne savait pas où étaient les dortoirs, les classes et tout le reste. Il s'assit sur l'herbe puis leva la tête vers Rayan pour attendre ses réponses.

[HRP : Ah oui merci. J'ai corrigé cette bourde ^^]

Rayan se mit à réfléchir a la question -qui était une bonne question au passage- d'Allen. Un jeune élève de 13 ans pouvait-il avoir le même niveau qu'un élève de 25 ans ?
Oui dans un certain sens. Les surdoués, les grosses tête, ces êtres dotés d'une intelligence exceptionnelle dans toutes les matières, dans tous les domaines, pouvait a seulement 13 ans être aussi bon que ceux de 25 ans qui avançait à une rythme régulier basant leur vie sur les expérience qu'ils avaient vécues. Et Non dans le sens, ou a treize ans, c'est a ce moment là qu'on sort de l'enfance, qu'on commence a comprendre plus de chose. On reste encore innocent -pour la plupart- à cette âge et on est moins instruit qu'une personne de 25 ans qui a déjà murit.

- Le même niveau partout ? Alors, un élève de 13 ans aurait le même niveau qu'un élève de 25 ans ?

fit Allen déconcerté.

-Cela dépends des personnes, mais ça peut-être le cas. Ici, on n'est pas à l'abri des surprises.

Déjà c'était assez déconcertant de se retrouver a seize ans dans une classe où il avait pas mal de « gamin » -comme ils les appelaient à l'époque- d'à peine treize ans et de voir qu'il avait autant de connaissance que lui si ce n'était pas plus.

-Après ce n'est que mon point de vu, mais il y a peut-être une volonté d'instaurer un esprit de compétition. Les plus vieux refusant d'être plus idiot qu'un gamin, et les petits qui r^vent de surpasser les ainés. Ainsi chacun donne le meilleur tout le temps sans jamais relâcher la pression. Mais je me trompe peut-être...

Il y avait un certain équilibre dans cette organisation assez bizarre. Au final on n'y faisait plus attention. Au début beaucoup avait eu la même réaction que le blond en face de lui sans doute. Mais ensuite...ça passait et on apprenait à faire avec. Dans une école normal tout le monde avait le même âge – a un ou deux près- et le niveau des élèves ressemblaient au jour et à la nuit. Allen sembla songeur, comme s'il pensait à quelque chose ou a quelqu'un tout en souriant de cet air moqueur qui ne quittait pas très souvent Rayan. Puis de nouveau il plongea dans ses réflexion. Peut-être associait-il des idées a ce que lui disait Rayan. Peut-être essayait-il se situer le garçon aux yeux d'émeraudes avant qu'il ne réponde a ses questions.

Il cru voir une petite lueur de curiosité traverser ses yeux, tandis qu'il disait avoir presque 18 ans, être en deuxième année et appartenir toujours à la Classe dorée, alors qu'il avait un an de trop. Est-ce que les redoublement existait ici ? Rayan n'en avait pas fait l'objet donc il l'ignorait, mais il ne faisait pas grand chose pour passer. En classe il n’écoutait rien, faisait tout le contraire de ce qu'on lui disait, ne faisait pas ses devoirs sauf sous la menace...et encore il fallait une menace qui lui fasse de l'effet. Il se moquait de tout et de tout le monde, avait très peu d'amis pour ne pas dire aucun...

Il avait fait son petit discours en fixant Allen dans les yeux. Comme pour le mettre au défi d’éprouver pour lui de la pitié ou de la tristesse. Mais Allen ne répondit pas, il resta silencieux et se replongea dans ses réflexions. Peut-être pouvait-il, lui, compatir à l'existence de Rayan...désirée et pourtant rejeté aujourd'hui. Mais au lieu de faire comme les autres, a s'excuser d'avoir été indiscret ou autre il joua de nouveau la carte de la curiosité à la suite de laquelle Rayan joua la carte de la fuite et du secret. Il n'avait jamais rien fait pour montrer qu'il était bon dans un domaine, il restait bon partout, mais n'excellait en rien. C'était justement ça aussi qui agaçait les professeur. Les élèves avaient tous un prof ou une matière qu'ils adoraient, en rapport avec le domaine dans lequel ils étaient les meilleurs....mais Rayan lui, n'aimait rien. Enfin il semblait ne rien aimer. Mais c'était à son tour maintenant de hausser un sourcil, d'un air interrogateur.

Jusqu'à présent Rayan n'avait rien exprimer qui puisse montrer qu'il s’intéressait à ce que lui racontait le garçon en fasse de lui Il posait les question pour alimenter la conversation mais n'y prêtait pas vraiment beaucoup d'attention. Aussi cette histoire de perdre la vie, eu le don de le réveiller un peu.
Il avait vu de près la mort de personne auxquelles il tenaient et cela semblait l'avoir marquer à jamais. Était-ce pour cela, cette tristesse et ce regret amer dans ses yeux lorsqu'il avait appris que c'était une écoles pour jeunes prodiges ? Rayan plaça cette information dans un coin de sa tête, il pourrait sans doute s'en servir plus tard. Mais pour le moment il n'avait pas envie de blesser le blondinet en face de lui. Non il avait vraiment envie de l'aider a se repérer ici, et peut-être qu'il pourrait en arriver à l’apprécier. Mais pour le moment sa paranoïa aigüe lui interdisait de donner sa confiance aussi facilement après seulement quelques paroles échangées.

Que répondre a cela. Même Rayan, pour une fois restait sans voix. Il avait presque envie de lui dire que ce n'était pas sa faute, mais il ne connaissait rien de lui. Il se contenta de le regarder, et de laisser passer a travers son masque d'indifférence, une lueur de compassion dans son regard. Mais pas cette compassion aveugle dont font preuve les filles, non mais plutôt comme s'il comprenait un peu ce qu'il ressentait. Il avait perdu la confiance de sa famille, il avait perdu ses amis, il avait perdu son innocence...et il avait perdu un morceau de lui même dans son parcours rempli d'ombre et de cauchemars...mais il n'avait pas connu la perte d'une vie. Alors il garda le silence, c'était le mieux qu'il pouvait faire pour montrer qu'il ne se moquait pas et qu'il avait été attentif tout de même.

Mais de nouveau on rechange de sujet. Comme si une barrière les empêchaient de trop avancer, pour le moment. Mais déjà le blond en face semblait moins tendu. Quelle aurait été sa réaction si il savait que Rayan l'avait entendu chanter ? Il se pencherait sur cette question plus tard.

- Donc, si j'ai dix-sept ans, je suis sois dans la classe dorée ou la classe gloire. Comment savoir ? Bof, au pire, je verrai avec les profs.

-Il y a des listes dans le hall, avec les nom des élevés qui composent chaque classe. Tu dois bien être dessus. Mais j'aurais tendance à dire, que tu a été placé dans la classe Gloire.

Rayan éclata de rire. Un rire léger, et son regard se mit à briller d'amusement. Pourquoi est-ce qu'il était toujours dans la classe dorée ?

-Je n'ai pas passé de concours, a croire que mes parents ont donné assez d'argent dans la lettre qu'ils ont envoyé au directeur...Ils ont du donné assez détail, et sans doute le compte rendu du psychiatre qui m'a suivit et j'ai été « dispensé ». On va dire ça comme ça...

Il adressa un grand sourire plein de bonne humeur à son collègue d'en face. Puis il lança son sac par terre, dans lequel il y avait son livre, qui glissa légèrement dehors. «Pour un air de Piano », en était le titre, mais seul le dernier mot était visible. Et le blond aux yeux d’émeraudes s'allongea lui aussi sur l'herbe.

-On m'a fait entré en première année sans tenir de compte de mon âge. Et je suis la progression normal d'un élève de 13 ans va-t-on dire, parce qu'on ne sait pas comment me prendre ni quoi faire de moi. Rien de bien compliqué...je suis un cas désespéré !

Que ce soit les professeurs ici ou bien les docteurs qui l'ont suivit, sa familles et ses anciens amis, tous le disait. S'il ne tournait pas mal -ce qu'il avait failli faire- il ne deviendrait pas grand chose. Puis un ombre passa dans le regard de Rayan. Comme s'il se souvenait d'une chose qu'il aurait préférer oublier. Parfois les exigences qu'il s'imposait à lui même lui faisait parfois mal. Mais il se contenta de poser une autres question.

-Tiens, la derrière nous, la bâtiments qu'il y a c'est la salle de cours qu' on voit. Premier étages, tu as les salle de cours de chaque classes. C'est les profs qui se déplacent. Tu as aussi des salles dédiées a la musique et autre un peu partout dans le bâtiments. Le deuxième étages c'est la bibliothèque, la cafet', le bureau du Dirlo et la salle de l'Assemblée de l'école. Et le dernier étages, les dortoirs des filles et des garçons et les douches.

Lui détailler l'école, l’empêchait de lui poser une question qu'il risquait de regretter ensuite. Il croisa ses bras derrière sa tête et regarda le ciel. S'il avait été seul, peut-être qu'il aurait sorti le cahier qu'il avait dans sac. Un cahier qui contenait quoi ? Mais ça...c'était un secret voyons !

« Un pensionnat où des élèves âgés de treize ans pouvaient être plus intelligent que des étudiants de vingt-cinq ans... Quel système étrange et pourri. »

pensa Allen.

L

e garçon blond était très bon à l'école, il était doté d'une grande intelligence mais ces temps-ci, il ne l'utilisait pas pour étudier. Il en avait marre, à quoi bon étudier si c'est pour finalement ne rien faire dans la vie ? Il en avait assez de tout cela. De son passé, de sa famille, de lui. Il avait parfois des poussées de suicide en pensant que ce n'était que la seule solution mais à vrai dire, ce n'était pas la chose à faire. Il s'était rendu compte que s'il mourrait, il allait causer du chagrin à son oncle qui le considérait comme son fils. Et puis, qui à le droit de mourir sur cette planète ? Cette phrase avait fait longuement réfléchir à Allen qui s'était dit finalement que si il se suicidait, c'est parce qu'il voulait fuir son existence. Or il n'était pas lâche, et rien que d'avoir la sensation de savoir que si il se tuait, il donnerait l'image d'un lâche ou d'un peureux. Il ne le pourrait pas.
Ce pensionnat était rempli de mystères qu'Allen avait envie de découvrir. Il se demandait qui était le directeur, celui qui avait fondé l'établissement.

- Cela dépends des personnes, mais ça peut-être le cas. Ici, on n'est pas à l'abri des surprises. Après ce n'est que mon point de vu, mais il y a peut-être une volonté d'instaurer un esprit de compétition. Les plus vieux refusant d'être plus idiot qu'un gamin, et les petits qui rêvent de surpasser les ainés. Ainsi chacun donne le meilleur tout le temps sans jamais relâcher la pression. Mais je me trompe peut-être...

- En tout cas, tu es la première personne que je rencontre ici. Alors je ne sais pas trop comment sont les autres étudiants. Mais parfois, les humains peuvent devenir des monstres sanguinaires et la volonté de surpasser les autres peut changer et devenir des envies d'écraser tout le monde, au sens propre et figuré. Et puis, c'est ce genre de situation que les guerres mondiales se sont enclenchées il y a plus de mille ans. Cependant, je pense que les ici sont assez intelligents pour ne pas penser cela, sinon il y aurait une vraie boucherie.

déclara Allen. Enfin bon, ce n'est qu'une supposition de ma part. lâcha-t-il avant de sourire sadiquement.

A

llen ne savait pas pourquoi il avait dit cela mais il n'avait pas tout à fait tort. Hitler avait bien voulu devenir le « maître du monde » en prononçant et en affichant sa propagande. C'était sa volonté d'être supérieur qui la mené à sa perte. Enfin bref, cette histoire s'était écoulée il y a plus de mille ans, à quoi bon y repenser. Ce n'était plus que de vieux souvenirs.

C

et établissement était plus que étrange et énigmatique. Les gens qui y était devait l'être aussi. Et Allen aussi sûrement.
Cela faisait longtemps, très longtemps qu'il n'avait pas parler à un inconnu sans l'envoyer balader ou le traiter froidement. Il commençait à apprécier le fait de discuter avec Rayan et même si il ne le connaissait depuis quelques heures, il l'appréciait déjà.
Pour le moment, l'homme au regard émeraude n'était pas méchant, au contraire, il l'avait aidé et se montrait très sympathique envers le garçon blond qui éprouvait de la reconnaissance envers lui. Peut-être que si ils continuaient sur cette lancée, allaient-ils devenir amis ?
Allen ne s'était fait qu'une amie à ce jour et d'ailleurs dans son coeur elle y était toujours même si il eu un temps où il ne se souvenait plus d'elle à force d'essayer de l'oublier.

L

e garçon blond aux yeux bleus n'avait pas remarqué que son camarade était un peu plus attentif lorsqu'il parla de son passé au lieu de répondre convenablement à sa précédente question.
Il ne savait pas que Rayan exprimait au fond de lui, l'envie de l'aider. Allen était encore en train de rêvasser tout en regardant le ciel.
Depuis qu'il était tout petit il n’arrivait pas à se faire des amis car les petits enfants de son âge ne pensaient qu'à s'amuser alors que lui, il passait son temps à parler de musique et rien d'autre. Les notes de musiques, les bémols, les dièses, les différentes gammes ou accords. Ca il connaissait. Il avait fait du solfège et pratiquait le piano depuis l'âge de quatre.
Il pratiquait aussi le chant, depuis l'âge de cinq ans, mais il s'était subitement arrêté de chanter après la mort de ses parents.

R

ayan resta sans voix après qu'Allen eut terminé son récit. De la pitié, il avait connu cela après la mort de ses parents. Les gens n'arrêtaient pas de dire à l'enterrement :

« Le pauvre enfant il vous emmerde »

avait-il envie de leur hurler aux oreilles. Mais il ne le fit pas, car son oncle l'en avait empêcher et dès lors, il l'avait pris sous son aile.

A

près avoir réfléchit à tout ça, il posa encore de nombreuse questions à Rayan et ses réponses se valaient utiles et intéressantes.

- Il y a des listes dans le hall, avec les nom des élevés qui composent chaque classe. Tu dois bien être dessus. Mais j'aurais tendance à dire, que tu a été placé dans la classe Gloire.

- Dans la classe gloire ? Qu'est-ce qui te fais dire ça ?

R

ayan éclata de rire sous le regard intrigué d'Allen, pourquoi s'était-il mis à rire ? Puis son camarade le regarda avec des yeux brillant d'amusement. Le garçon blond lui jeta un regard surpris.

- Je n'ai pas passé de concours, a croire que mes parents ont donné assez d'argent dans la lettre qu'ils ont envoyé au directeur...Ils ont du donné assez détail, et sans doute le compte rendu du psychiatre qui m'a suivit et j'ai été « dispensé ». On va dire ça comme ça...

R

ayan adressa un sourire radieux à Allen, il lança son sac et un livre glissa légèrement. Le garçon aux yeux bleus remarqua qu'il y avait écrit « piano » sur le titre. Son regard s'illumina, cela faisait combien de temps qu'il n'avait pas joué de cet instrument magnifique. Il sentait encore les touches du clavier qui glissait sous ses doigts. A chaque fois qu'il enfonçait la touche, un son en sortit.
Il se demandait si Rayan était un musicien finalement. Il était fort probable mais il n'avait pas encore eu de preuve concrète pour prouver cela. Et puis, peut-être que ce n'était qu'une coïncidence.
Le blond aux yeux vers s'allongea aux côtés d'Allen.

- On m'a fait entré en première année sans tenir de compte de mon âge. Et je suis la progression normal d'un élève de 13 ans va-t-on dire, parce qu'on ne sait pas comment me prendre ni quoi faire de moi. Rien de bien compliqué...je suis un cas désespéré !

- Si tu es un cas désespéré, j'en suis un aussi !

rajouta-t-il en souriant amusé.

- Tiens, la derrière nous, la bâtiments qu'il y a c'est la salle de cours qu' on voit. Premier étages, tu as les salle de cours de chaque classes. C'est les profs qui se déplacent. Tu as aussi des salles dédiées a la musique et autre un peu partout dans le bâtiments. Le deuxième étages c'est la bibliothèque, la cafet', le bureau du Dirlo et la salle de l'Assemblée de l'école. Et le dernier étages, les dortoirs des filles et des garçons et les douches.

A

llen écouta attentivement les indications et regarda dans toutes les directions que désigna Rayan. Il venait de lui décrire le pensionnat et dans sa tête, le petit blond se créait un plan de l'établissement. Maintenant qu'il en savait plus, il saura se diriger seul.
Il sourit à Rayan, mais ce sourire était pour une fois gentil et sincère. Peut-être le premier depuis un bon bout de temps. Ce sourire radieux qu'il esquissait toujours quand il était petit.
Il se tourna vers son camarade pour lui poser des questions.
A force de parler avec Rayan, il parlait de plus en plus naturellement et avait une envie soudaine de devenir son ami. Mais au fait, Rayan avait-il des amis dans l'établissement ?
Allen était persuadé que si, mais il ignorait beaucoup de choses sur l'homme au regard vert.
Leurs points communs les avaient rapprochés.

- Dis moi Rayan, tu sais, je te connais à peine mais je commence à te considérer comme un ami. Cela fait longtemps que je n'avais pas eu une conversation normale avec quelqu'un de normal. Pour tout te dire, à chaque fois, je méprisais quelqu'un ou l'envoyais aller se faire voir ailleurs. Je ne regrette pas d'être tombé sur toi aujourd'hui. Merci de m'aider.

dit-il en souriant.

I

l considérait Rayan comme un ami, un allié. Il se sentit bien et commença à s'étirer un peu. Il contempla le ciel un moment puis repris avant que son nouvel ami ne puisse répondre.

- Au fait, c'est quoi ce cahier, j'y ai vu le mot « piano ». Tu y joues ?

A

llen adorait le piano et donnerait n'importe quoi pour y jouer. Cet instrument, sa mélodie, les morceaux lui permettaient de se détendre. Il jouait aussi bien que Mozart, Beethoven ou Debussy. Il se souvenait même des moments où il jouait un morceau qu'il adorait : « En Bateau » de Claude Debussy. Même si ces artistes étaient morts il y a des lustres. Les musiciens jouaient encore leurs morceaux qui étaient tout aussi connus qu'appréciés.
Allen ne savait vraiment pas si il avait un talent ou non. Il commençait à se poser la question. Il ne s'en était jamais rendu compte.

- A vrai dire, je ne sais même pas si j'ai vraiment un talent.

fit Allen en soupirant

A part t'attirer des ennuis, tu es sûr de ne pas en avoir un ?

I

l ne savait pas si Rayan allait lui répondre honnêtement, mais il avait quand même tenté de lui demander.

Un retournement de situation pour le blond aux yeux d'émeraudes, c'était d'entendre l'autre blond lui parler pendant plus d'une phrase. Tout cela parce qu'il semblait trouver le système éducatif de cette école assez bizarre, pour ne pas dire trop bizarre et complètement nul aussi. Mais on ne va pas dévoila le fond de sa pensée maintenant...il venait tout juste d'arriver, il allait devoir passer par la case cours, pour voir si son façon de voir les choses n'allait pas changer par la suite. Rayan lui était fixé, depuis un an...mais il n'allait pas en dire plus.

Allen lui parla de monstruosité humaine, de guerre, de combat pour l’intelligence suprême et la domination du monde. Mais il pensait qu'ici, les gens étaient assez intelligents pour ne pas se marcher à longueur de journée. Un sourire qu'on ne voyait pas assez souvent, autrement que sur le visage de celui qui dirigeait l'école quand on avait la chance de le rencontré au détour d'un couloir : le sourire d'un sadique. Allen était-il un de ces êtres dont la raison décline peu à peu ? Rayan lui fixa un moment puis secoua la tête. Non c'était simplement le fait de penser à certaines choses qui nous font avoir certaines expression...lui même avait parfois ce sourire.

Le moment qui suivit son récit, se fit assez silencieux. On entendait le bruit de la nature, et les éclats de voix un peu plus loin. Mais personne ne vint les déranger. Rayan détestait la pitié, donc il n'allait pas dégouliner de ce sentiment dégoutant pour Allen. Il ne pouvait pas compatir non plus car il ne savait pas ce que c'était. Lui avait tout perdu, mais parce qu'il l'avait voulu.

- Dans la classe gloire ? Qu'est-ce qui te fais dire ça ?

-D'abord ton âge. Si tu es intelligent il en tiendront compte, et au vu de ton âge c'est la suite logique. C'est là que tu devrais être.

Mais c'était peut-être pour une autre raison, c'était peut-être tout a fait arbitraire comme choix. Mais tout le monde n'a pas la chance d'avoir le droit d'être traité comme un délinquant de treize ans, aussi têtu qu'une mule et aussi sourd qu'un vieillard de plus de cent ans ! Cette fit sourire Rayan, qui était déjà d'assez bonne humeur pour ce début de journée. La phrase suivante, fit naître sur ses lèvres un sourire encore plus grand, qui dévoila ses dents toutes blanches et bien alignées.

-Vraiment ? Alors entre cas désespérés on peut dire qu'on se comprend un peu !

Mais Rayan, ne jugeait pas les gens par rapport a ce qu'ils disaient d'eux même, ou même par rapport à ce qu'il entendait. Il préférait se faire lui même une opinion de la personne à qui il parlait ou de qui on lui avait parlé. Ce n'était pas forcement un défaut, et cette attitude portait souvent le nom de méfiance.
Rayan ne vit pas les étoiles danser dans les yeux d'Allen...d'un coté tant mieux, sinon il l'aurait peut-être mal prit et l'aurait planté là sans autre forme de procès en redevenant le garçon taciturne et méchants qu'il était depuis un an.

- Dis moi Rayan, tu sais, je te connais à peine mais je commence à te considérer comme un ami. Cela fait longtemps que je n'avais pas eu une conversation normale avec quelqu'un de normal. Pour tout te dire, à chaque fois, je méprisais quelqu'un ou l'envoyais aller se faire voir ailleurs. Je ne regrette pas d'être tombé sur toi aujourd'hui. Merci de m'aider.

dit-il en souriant.

Le blond au regard vert, lui redevint sérieux tout en cherchant la lueur de moquerie au fond des yeux d'Allen. Mais non, il était sincère, autant que l'était son sourire et qui faisait paraître Allen plus jeune qu'il ne l'était, comme si il n'avait plus de poids a porter sur ses fragiles épaules.
Rayan tourna la tête, et planta son regard dans le nuage cotonneux et léger qu'il y avait au dessus de lui. Est-ce qu'il l'avait mal prit ? Non...mais il ne savait pas vraiment quoi répondre à cette soudaine déclaration d'amitié coulante de sincérité. Il n'avait pas l'habitude qu'on soit sincère et gentil en même temps avec lui. Il était tellement mesquin et méchant avec tout le monde qu'il avait oublié qu'il y avait des gens qui voulait vraiment être gentil avec les autres. Allen l'était vraiment, ou bien est-ce qu'il le brossait juste dans le sens du poil, pour avoir quelqu'un a qui parler et qu'il jetterait comme une vieille chaussette, dès qu'il aurait rencontrer d'autres personnes ? D'autant plus qu'ils n'étaient pas dans la même classe, ça risquait fort d'arriver.
Le blond aux yeux verts, poussa un léger soupir. Réfléchir ça lui donnait la migraine...réfléchir en laissant sortir sa paranoïa maladive ce n'était pas du tout une bonne combinaison pour lui.

-Je t'avoue que je ne sais pas vraiment si je dois être heureux de t'entendre dire ça...

Il se redressa doucement en appui sur ses bras, et regardant le bout de ses chaussures.

-En temps normal, je suis pas quelqu'un de prévenant. Aider les autres c'est pas mon truc, être gentil et serviable non plus. Mais je ne regrette pas de t'avoir aider...même si je n'ai fait que répondre à tes questions...Ce que tout le monde aurait pu faire. J'ai eu des copains, avec qui j'ai trainé...mais des amis, des vrais...je ne sais plus vraiment ce que c'est.

Il avait dit cela sans lâcher des yeux ses chaussures. La sincérité, c'était un masque qu'il ne portait pas souvent. Il préférait son masque de solitude et d’inférence, ou son cynisme mordant.

Il allait rajouter quelques chose, mais Allen le prit de vitesse, et lui demanda :

-Au fait, c'est quoi ce cahier, j'y ai vu le mot « piano ». Tu y joues ?

Rayan se tourna, pour jeter un coup d’œil a son sac. En appuie sur une main, il attrapa le livre de sa main libre et le tendis à l'autre blond avec un petit sourire.

-« Pour un air de piano », un roman un peu bizarre que je suis en train de lire en ce moment.

C'était en effet un livre bizarre pour un garçon. Il l'avait trouvé, trainant dans une étagère qui n'était pas la sienne à la bibliothèque, et tout comme le mot piano avait interpellé Allen, il lui avait sauté aux yeux. C'était un roman un peu à l'eau de rose, sans être trop nian-nian -même si il n'avait lu qu'un chapitre, et le 14 exactement- ou la passion du piano avait une grande place apparemment.

Puis en plongeant son regard dans celui d'Allen, il remarqua que cette question semblait l’intéresser plus que les autres, et il retrouva son sourire. Il se détendit de nouveau et se rallongea sur l'herbe. Le piano...il n'en jouait que lorsqu'il était certain d'être seul...parce qu'il ne voulait pas qu'on sache qu'il savait quelque chose de ses dix doigts.

Allen lui posa de nouveau une question en rapport à son talent. Rayan leva les yeux vers lui en souriant.

-Peut-être...

Puis il tourna la tête. Comment être sur qu'il ne dirait jamais rien à personne. Il se mordit la lèvre. En parler a quelqu'un lui ferait peut-être du bien...mais comment être sur. Rayan, avait l'esprit torturer plus qu'il ne voulait le laisser croire. Et cela ne l'aidait pas beaucoup à se faire des amis. Cette haine qu'il avait pour cette exhibition des talents, le dégoutait, mais l’empêchait aussi de vouloir montrer aux autres de quoi il était vraiment capable. Persuadé au fond de lui que c'était parce qu'il avait ces capacités, qu'il avait détruit sa vie en peu de temps.
Ce « peut-être » répondait aussi bien au fait qu'il jouait « peut-être » du piano mais qu'il avait aussi « peut-être » un autre talent que celui de s'attirer des ennuis.

-Toi, tu en joue, n'est-ce pas ? Du piano...

Et de nouveau il regarda Allen. Peut-être qu'il allait lui parler à lui. Peut-être. Mais tant d'hesitation, n'était pas franchement une incitation à l'ouverture.

« Tu dois t'ouvrir aux autres Rayan, où tu te perdra... »

lui avait dit son psy une fois...

Et Rayan ne l'avait pas écouter. Mais il n'avait peut-être pas tort. Rayan sorti de la manche de veste un harmonica, qu'il gardait toujours avec lui. Certains avaient des bijoux, d'autres une feuille avec des mots...lui avait un harmonica comme cadeau et comme unique souvenir d'un temps où il avait vraiment été heureux.

-Tu sais garder un secret ?

Demanda-t-il a Allen, en le fixant droit dans les yeux.

[Hors RP: Désolé si parfois mes RPs n'ont pas de sens, des fois je n'écris pas français XD]

A

llen essayait d'oublier son passé qui le torturait chaque nuit car il revenait sans cesse en rêve ou plutôt... en cauchemar. Se réveillant en sueur avec un sentiment d'angoisse et de tristesse.
Sept ans qu'il l'avait oublié malgré les visions qu'il avait d'elle. C'en était trop, il devait oublier et recommencer autre chose.

L

e jeune garçon trouvait que son camarde, Rayan, était plutôt sympathique à première vue et il trouvait en lui une sorte de confiance. Il lui parlait de sa vie, sans trop se soucier de savoir s'il l'ennuyait ou pas. Ses paroles sortaient toutes seules de sa bouche. D'ailleurs, celui-ci supposa qu'il pouvait se situer dans la classe gloire.

- D'abord ton âge. Si tu es intelligent il en tiendront compte, et au vu de ton âge c'est la suite logique. C'est là que tu devrais être.
- Dommage, j'aurais espéré être dans ta classe.

I

ci, ils comptaient aussi sur l'intelligence et l'âge, un peu comme les écoles normales sauf que celle-ci, ne l'était pas. Déjà, les gens qui y vivaient étaient "spéciaux", ils possédaient un talent. Ensuite, le système d'éducation était tout aussi étrange que pourri d'après Allen. Mais bon, c'était comme ça il fallait st faire et encore, il n'avait pas encore assisté à le moindre cours.
Rayan dit que c'était un cas désespéré, sur le coup Allen sourit et dit de même de lui.
Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas ri de la sorte. Qu'il n'avait pas sourit sincèrement.
Longtemps qu'il n'avait pas exprimé la joie.

- Vraiment ? Alors entre cas désespérés on peut dire qu'on se comprend un peu !

S

ur cette remarque, Allen rit de plus belle. En effet, si ça se trouvait, ils étaient tout les deux des cas désespérés.
Le garçon blond n'avait jamais vu comment Rayan se comportait d'habitude car me Rayan d'aujourd'hui était si différent des autres jours. Pourtant, il l'aimait bien, comme un ami.
Allen, lui dit qu'il le considérait comme un ami ou presque. Il offrit à Rayan, un long discours sincère. Il disait ce qu'il ressentait vraiment. Il n'était pas du genre à mentir, il était toujours honnête et franc.
Sur ces mots, Rayan devint sérieux et semblait surpris par ce que venait lui dire le garçon aux yeux bleus. Mais il aperçut dans son regard azuré toute la sincérité qu'il éprouvait. Allen ne savait vraiment pas si il allait le prendre au sérieux ou non. Il avait dit ce qu'il pensait et rien d'autre. Et puis, à quoi cela lui servirait de mentir ? Il n'en avait rien à faire. Se faire des ennemis n'étaient pas la meilleure solution. Il pensa soudainement que s'il ne l'avait pas interpellé, il ne l'aurait sûrement jamais connu.
L'homme au regard émeraude tourna la tête et regarda le ciel. Allen se demanda à quoi pensait-il puis il jeta un regard vers le livre de son camarade qui avait glissé de son sac.

- Je t'avoue que je ne sais pas vraiment si je dois être heureux de t'entendre dire ça...En temps normal, je suis pas quelqu'un de prévenant. Aider les autres c'est pas mon truc, être gentil et serviable non plus. Mais je ne regrette pas de t'avoir aider...même si je n'ai fait que répondre à tes questions...Ce que tout le monde aurait pu faire. J'ai eu des copains, avec qui j'ai trainé...mais des amis, des vrais...je ne sais plus vraiment ce que c'est.

M

ais Allen l'écoutait à moitié, plongé dans le mot qu'il avait pu lire dans le titre du livre de son ami. « Piano », voilà un mot qu'il n'avait prononcé depuis un certains moment. Rien que dire ce mot faisait chanter dans sa tête des partitions de piano qu'il avait auparavant joué. Il posa une question à Rayan qui prit le livre et le lui tendit.

- « Pour un air de piano », un roman un peu bizarre que je suis en train de lire en ce moment.

I

l lui demanda encore une fois s'il n'avait pas de talent. Une dernière tentative qui s'avéra vaine. Enfin, Rayan avait ses droits aussi, il avait peut-être une raison pour ne pas le lui dire, tout comme Allen. Celui-ci sourit au garçon avant de répondre.

- Peut-être...

C

e n'était pas vraiment une réponse mais Le garçon blond ne répondit rien. Il s'intéressa maintenant au livre de Rayan qu'il considérait désormais comme son ami.
Ah...Un roman. Allen fut un peu déçu car il s'attendait à un recueil de partitions de musique. Tant pis. Il verra plus tard si un piano pouvait se trouver dans ce pensionnat. Il n'avait jamais lu ce livre et commença à le feuilleter. Il tomba sur le chapitre quatorze, la le mot piano se répétait plusieurs fois, il lu rapidement un passage avant de refermer le bouquin. Il préférait largement les partitions de musique aux romans même si il en avait lu des centaines depuis qu'il était petit. Ça ne se voyait pas, mais Allen pouvait tout de même être un excellent élève lorsqu'il s'y mettait.

R

ayan tourna encore une fois la tête, Allen en profita pour remettre le livre dans les mains de son ami puis regarda dans la même direction que lui. Il se demandait quels pouvaient être les talents de cet homme ? Plusieurs hypothèses se bousculèrent dans sa tête mais des suppositions ne pouvaient lui donner des réponses.

- Toi, tu en joue, n'est-ce pas ? Du piano...

A

llen le regarda surpris, comment avait-il deviné ? Il était vrai que le jeune garçon n'était pas très discret, il avait tout de suite remarqué le mot « piano » dans le titre de ce roman. Peut-être l'avait-il entendu. Il le regardait d'un air grave, il ne voulait pas que ça se sache. Non il ne voulait pas. Il lui jeta encore une fois un regard puis soupira. Il n'avait pas grand chose à lui cacher et puis, il avait l'intuition que Rayan pouvait tenir sa langue à propos de ça.

- Oui, je sais en jouer.

E

nsuite il ne répondit rien. Il hésita un moment. Devait-il lui en dire plus ? Et puis après tout, c'était son ami désormais. D'ailleurs, il revint au moment où Rayan lui avait répondu après qu'Allen lui a avoué qu'il commençait à le considérer comme son ami.
Son camarade ne savait plus ce que c'était d'avoir des vrais amis. Le garçon au regard bleu lui sourit sincèrement et le regarda.

- Tu sais, je suis sincère quand je dis que je te considère comme mon ami. Je le pense vraiment. Tu vois, le piano pour moi c'est une chose très importante. J'aime la musique, d'ailleurs, j'ai l'oreille absolue. Mais, je compte sur toi pour ne rien dire à qui que se soit.

L

a fin de sa phrase était sur un ton ferme. Il ne voulait absolument pas que ça se sache. Non, il ne le voudrait jamais. Soudain, il aperçut Rayan fouiller dans sa manche et il en sortit un harmonica. Allen le dévisagea, allait-il lui avouer quelque chose à son tour ? Il le regardait attentivement.

- Tu sais garder un secret ?

Demanda-t-il a Allen, en le fixant droit dans les yeux.

- Non mais dis quand même.

Répondit-il riant.

Je plaisante, oui je sais garder un secret, surtout si ce sont ceux de mes amis.

T

out ce sérieux dans le regard de Rayan le perturba un moment. Il ne l'avait pas vu aussi sérieux depuis sa rencontre avec lui. Allen se disait que cette fois-ci, il allait lui dire quelque chose d'important sur lui, enfin ce n'était qu'une hypothèse. Il avait hâte de savoir ce que cela pourrait être. Peut-être que le garçon aux yeux bleus pourrait lui dévoiler ses talents. Après tout, c'était son ami, peut-être que Rayan allait devenir son meilleur ami. Qui sait ? Allen, lui faisait déjà un peu confiance.

- Je garderai ton secret que si tu gardes pour toi le fait que j'aime la musique et que je possède l'oreille absolue. N'avais-tu pas autre chose à rajouter après m'avoir dit ton impression sur le fait que je te considère comme un ami ?

[HJ: Bah j'ai pas eu de problèmes de compréhension pour le moment XDD]

Rayan ne put s’empêcher de sourire. C'était bien la première fois que quelqu'un formulais le souhait de vouloir être dans sa classe. Est-ce que c'était ça l'amitié ? Ce sentiment qui vous fait vous sentir bien avec quelqu'un, et et avec qui on a envie d'être vraiment soit même. Il le regarda, cherchant, malgré lui, un point qui aurait pu lui permettre de douté...c'était parfois dur de croire que tout le monde portait un masque et qu'il y avait un objectif derrière chaque mot...et Rayan s’épuisait tout seul a chercher des choses qui n'existait que dans ses tête.

-Beaucoup seraient heureux de te laisser leur place. Je suis pas un camarade très facile à vivre !

Et il avait dit cela comme s'il parlait d'une autre personne et pas de lui même, avec un détachement total. Des fois, il avait lui-même l'impression de ne pas se connaître. Normal sans doute, mais la aussi, c'était souvent perturbant.
Et l'autre blond se mit de nouveau a rire. Au moins, Rayan avait fait une bonne action dans sa vie. Le rire d'Allen était agréable à entendre, autant que sa voix tiens. Mais Rayan saurait tenir sa langue sur ce point, il pressentait qu'il ne fallait pas le lui dire, qu'il avait une belle voix. Pas encore.

Mais il sentit aussi la déception presque impalpable du blond au yeux bleus quand il donna son livre. Il aurait voulu que ce soit autre chose. Rayan n'était peut-être pas si intéressant finalement, n'est-il pas ? Il chassa cette partie de lui, qui voulait toujours tout faire aller de travers. Il devait essayer de faire confiance a Allen, se dire qu'il était sincère et qu'il ne cherchait pas juste a creuser pour aller tout rapporter ensuite. La peur, oui c'était ce que Rayan ressentait en se moment. La peur d'être trahis, la peur de comprendre qu'on se moquait de lui en essayant d'être comme lui.
Puis Allen, lui avoua, qu'il en jouait du piano. Et Rayan se détendit un peu. Retrouvant un semblant de sourire. Peut-être...peut-être que si il parlait, il pourrait le faire aussi.

- Oui, je sais en jouer.

Il allait lui poser une question, concernant le piano, mais Allen reprit la parole.

-Tu sais, je suis sincère quand je dis que je te considère comme mon ami. Je le pense vraiment. Tu vois, le piano pour moi c'est une chose très importante. J'aime la musique, d'ailleurs, j'ai l'oreille absolue. Mais, je compte sur toi pour ne rien dire à qui que se soit.

Rayan le fixa intensément pendant une longue minute. Puis il hocha la tête. Allen avait été ferme sur sa dernière phrase. Et en lui disant cela, lui prouvait qu'il avait vraiment confiance en lui. A lui, peut-être qu'il pourrait vraiment en parler. A part le directeur, dans cette école personne n'avait jamais réussi à lui soutirer ce dont il était capable. On savait qu'il pouvait jouer du piano et qu'il jouait de l'harmonica aussi. Mais on pensait, souvent, et à tort que c'était juste un passe temps, comme la lecture.

-Ta façon de me considérer me touche vraiment, surtout en si peu de temps... Et crois-moi, ta confiance encore plus...et ce n'est pas que je ne veux pas...mais j'ai du mal à faire confiance au gens. Je crois toujours, souvent sans raison, que tout ceux qui m'approche ne s’intéresse qu'à ce dont je suis capable...

Il poussa un long soupir. Il n'arrivait même pas a dire tout haut que sa paranoïa était tenace, et que les soins des docteurs n'avait pas arranger les choses. Puis il secoua la tête.

-Je suis parano...et ce n'est pas qu'une façon de parler. Mais je dois te dire merci quand même. Et je te promet, même si ma parole ne vaut pas grand chose, que je saurais tenir ma langue.

Et il lui adressa un sourire encore un fois, pour sceller cette promesse. Et Rayan était une vraie tombe, personne ne saurait jamais de sa bouche, ce dont était capable Allen. Qui se ressemble, s'assemble. Cette phrase, cet adage lui vint en tête tout naturellement.

Puis il sorti son harmonica de sa manche, encore un atout qu'il avait soigneusement caché. L'harmonica n'était pas un instrument très prisé des gens bien. Il était difficile a dompté, et souvent comme l’accordéon, ceux qui savait en jouer n'était pas des gens de classe aisée. Ceux là préférant, harpe, piano, violon et autres dans ce style là.

-Je peux te dire qu'on se ressemble sur beaucoup plus de point que je le pensais. Moi aussi...j'aime, pour ne pas dire que je vis avec la musique.

Il récupéra son livre, et le remis dans son sac, avant de sortir un petit carnet d'une poche interne. Un tout petit carnet couvert de portée de musique. Des mélodies pour le piano et pour le petit instrument de poche qu'il avait à la main.

-Tu as déjà joué de l'Harmonica ?

Demanda-t-il, presque dans un chuchotement.

Puis il regarda autour de lui, il ne pouvait pas s'en empêcher. Comme si le Rayan d'autrefois venait de réapparaitre le temps d'un instant. Puis il se redressa et, dit en souriant.

-Alors je pense que je peux te parler à toi...ouvertement.

A la question qu'il lui posa il hocha la tête. Oui il allait rajouter quelque chose ensuite. Et il prit une brève inspiration. Puis, la relâcha, comme pour évacuer un trop plein de stresse. Il entendait son propre coeur tambouriner dans sa poitrine. Ils étaient seuls, de cela il était sur, alors il pouvait parler.

-Je joue du piano depuis que je suis petit. Comme toi sans doute n'est-ce pas ?

Le blond sauta habillement sur ses pieds, d'un geste souple et gracile.

-La musique et le sport...un mélange assez différents...j'aime chanter aussi...mais c'est juste pour moi ça...

Et il n'avait pas lâcher Allen du regard en disant ça. Il s'attendait a une moquerie...les garçon sont vaches entre eux. Quand il avait dit a ses amis, lorsqu'il était petit, qu'il aimait la danse, tout le monde c'était moquer de lui. Plus tard on l'avait qualifié de tapette. Mais il avait fait la sourde oreille. Et puis il y avait eu le conservatoire...et la chute. Longue...très longue. Mais il était encore là.

Toi, a part le piano,de quel instrument joues-tu ?

Demanda-t-il, laissant de coté son masque d'indifférence, pour laisser place à la curiosité bien réelle qu'il éprouvait maintenant à l’égard d'Allen, à l'égard d'un ami.

Oui, définitivement, ce mot lui plaisait, il sonnait bien.

[Hors RP: Désolé mon Rp est dans une langue étrangère XD bonne chance pour le comprendre ><]

L

e jeune garçon au regard bleu se comportait de façon naturel avec Rayan. Voilà sa vraie personnalité, il était d'un naturel gentil et enjoué. Lorsqu'il était jeune, après avoir perdu sa seule amie, il s'était mis à mépriser tout le monde pour faire en sorte qu'ils se tiennent loin de lui. Il ne souffrait pas tellement de solitude. il faisait ça car il ne voulait plus être blessé, il avait déjà souffert avec son amie d'enfance qu'il ne voulait plus que cela se répète. Il se sentit alors égoïste. Durant sept ans, il avait fui les gens pour ne plus souffrir. Mais il souffrait encore plus; petit à petit, il s'était mis à détester la solitude.

I

l avait réfléchi à tout ça en entrent dans le pensionnat, et il était décidé à tout recommencer, enfin presque. Allen faisait déjà confiance à Rayan même si celui-ci avait au début, un peu de mal à la faire avec autant de facilité que le petit blond. L'homme aux yeux verts le regardait intensément. Le blondinet pouvait lire à travers les yeux, connaître les sentiments de la personne en un regard. Il avait déjà fait de nombreuses expériences depuis sept ans et désormais, il pouvait savoir si il pouvait avoir confiance en la personne ou non. Enfin le taux de pourcentage était de 99%, il manquait le 1%.

- Ta façon de me considérer me touche vraiment, surtout en si peu de temps... Et crois-moi, ta confiance encore plus...et ce n'est pas que je ne veux pas...mais j'ai du mal à faire confiance au gens. Je crois toujours, souvent sans raison, que tout ceux qui m'approche ne s’intéresse qu'à ce dont je suis capable...Je suis parano... et ce n'est pas qu'une façon de parler. Mais je dois te dire merci quand même. Et je te promet, même si ma parole ne vaut pas grand chose, que je saurais tenir ma langue.

A

llen l'écouta attentivement, il était content au fond de lui que Rayan commençait à éprouver de la sympathie pour le petit blond. D'ailleurs, il ne s'intéressait pas que aux talent de Rayan mais à la personne entière. Allen préférait de loin, la beauté intérieur que la beauté extérieur.
Il y avait des filles qui l'aimaient auparavant, alors que lui, il ne les connaissait même pas. Elle l'aimait juste parce qu'il était beau. Lorsque la fille lui répondit ceci, il lui répondit qu'il ne fallait pas se fier aux apparences puis il la remballa.
Les gens étaient trop superficiels d'après lui mais le monde était comme ça.

A

llen appréciait Rayan de plus en plus, car cela faisait une éternité qu'il n'avait pas parlé librement de la sorte. Peut-être que son ami était dur à vivre comme il le disait, mais le jeune garçon savait qu'au fond, il n'était pas aussi méchant que ça. Lui-même n'était pas gentil d'habitude et pourtant.
A présent Allen regarda l'harmonica de Rayan. Il en avait déjà vu, déjà essayé de jouer mais il avait du mal. Le blondinet savait jouer de tous les instruments mais se débrouillait largement mieux en piano. Par contre, l'harmonica devait être l'un des instruments qu'il avait du mal à jouer.

- Je peux te dire qu'on se ressemble sur beaucoup plus de point que je le pensais. Moi aussi...j'aime, pour ne pas dire que je vis avec la musique.

- Moi la musique c'est ma vie,

fit Allen en riant

S

on camarade sourit puis rangea son livre. Il fouilla encore une fois dans son sac et en sortit un carnet avec des portées de musique. Le regard d'Allen s'illumina, cela faisait combien d'année qu'il n'avait pas vu de vrai portée de musique sans les imaginer ? Le visage du petit blond rayonnait, il avait une envie irrésistible de jouer de la musique, ou même de chanter. Mais il essayait tout de même de contrôler ce désir qui pourrait le mettre à découvert.

- Tu as déjà joué de l'Harmonica ?

Demanda-t-il, presque dans un chuchotement.

- Oui mais une seule fois et je me souviens que je n'arrivais pas à faire une petite mélodie avec.

répondit-il en souriant.

R

ayan regarda autour de lui et un sourire se dessina sur ses lèvres. Il se redressa et Allen fit de même. Il hocha la tête à la question de celui-ci. Oui il allait rajouter quelque chose. Le garçon au regard azuré, le regardait et attendait patiemment son récit. Il était content de voir que Rayan voulait se confier à lui. Avoir un ami.. était un sentiment si agréable et heureux.

- Alors je pense que je peux te parler à toi...ouvertement. Je joue du piano depuis que je suis petit. Comme toi sans doute n'est-ce pas ?

A

llen hocha la tête et regarda son ami qui sauta habilement sur ses pieds. Il était vraiment agile se disait Allen. Alors il commença à formuler des suppositions dans son esprits. Peut-être que Rayan était un athlète et un musicien ? Il ne réfléchit pas trop longtemps car il se dit qu'il allait peut-être le savoir un jour ou l'autre mais ça se pressait pas. Il préféra écouter attentivement son ami. sauta habillement sur ses pieds, d'un geste souple et gracile.

- La musique et le sport...un mélange assez différents...j'aime chanter aussi...mais c'est juste pour moi ça...Toi, a part le piano,de quel instrument joues-tu ?

Demanda-t-il avec un regard plein de curiosité.

A

llen sourit, il voyait dans le regard de l'homme, de la confiance et de l'amitié. Pendant son récit, ni l'un ni l'autre n'avait relâché son attention. Un lien très fort commençait à se créer entre eux. Il se souvint que lorsqu'il était petit. Il parlait tout le temps de musique, d'instruments et enfin, de tout qui était en rapport avec la musique. Mais les enfants de son âge ne s'intéressait pas à ça et se moquaient de lui. La seule personne qui ne s'était moqué de lui était son amie d'enfance. Malheureusement, il ne se souvenait plus de son nom mais heureusement, il se souvenait encore un peu de son visage.
Il le va la tête vers Rayan et se dit qu'il fallait, à son tour, dire des chose sur lui-même.

- La musique et le sport sont peut-être des mélanges différents mais dans certaines discipline, on peut les retrouver ensemble comme par exemple... Euh... La danse ? Pour danser, il faut de la musique. La musique et la danse ont quand même un point commun, tout deux peuvent exprimer quelque chose. Un sentiment, une histoire enfin, je ne m'y connais pas vraiment en danse.

I

l marqua un temps de pause, il était fort en sport mais il savait qu'il y avait des gens dans ce pensionnat qui était bien meilleur que lui, notamment Rayan. Mais il s'en fichait un peu, il ne voulait pas de compétition.
Des instruments... Il en avait essayé pas mal. Il savait jouer de nombreux instruments mais il excellait dans le domaine du piano. un virtuose comme disait les gens.

- Eh bien, je sais jouer un peu de tout. Enfin des partitions faciles. Je sais jouer de nombreux instruments mais celui où j'excelle le mieux c'est le piano. D'ailleurs c'est mon instruments préféré si je peux dire

.

L

e piano, un instrument magique pour lui. Jouer du piano lui permettait de se détendre et de pouvoir exprimer tout ce qu'il ressent. Il adorait aussi jouer en chantant. Mais, la dernière fois qu'il avait réellement chanter de tout son coeur c'était il y a sept ans. Depuis, il n'arrivait plus à chanter comme il le souhaitait. Certes c'était magnifique mais il pouvait chanter encore mieux. On reconnait les belles voix que si le chanteur y met tout son coeur.
Allen avait envie de parler, de tout lâcher. il avait un énorme poids sur la conscience, sur l'âme, sur le coeur. C'était dur à supporter mais il hésitait toute fois à en parler à Rayan.

- J'aime chanter moi aussi. Le chant et la musique font parti de ma vie. Mais depuis un long moment, je n'arrive plus à chanter en y mettant tout mon coeur. Je chante mal désormais... ou plutôt, je ne chante plus car ça me fait mal.

I

l soupira bruyamment. Devait-il en parler à Rayan ? Devait-il lui parler de son passé ?
Allen avait besoin de parler, il culpabilisait trop. Pour lui, il était sûr et certains que c'était de sa faute. Le blond ne pourrait jamais se pardonner des crimes qu'il n'avait pas commis. Ce n'était pas de sa faute, mais lui, il en était persuadé.

- Tu sais, avant de te rencontrer, j'étais une personne pas très sympa à vrai dire. Je méprisais tout le monde, je les détestais. Et puis, j'ai commis des crimes auparavant que je ne pourrais jamais me pardonner. J'aurais toujours les mains souillées de sang, avec la mort qui rôde à mes trousses. Depuis ce jour-là...J'aurais dû m'arracher les cordes vocales...

S

on regard avait changé, comme si il y avait de la tristesse et de la haine dans ses yeux. Non il n'allait pas pleurer, de toute façon, les larmes ne lui montaient pas aux yeux. il s'en voulait voilà tout. Il le va les yeux au ciel et regarda celui-ci avec un air amer. Il se disait que son existence était néfaste, qu'il devait disparaître et puis, à qui manquerait-il ?
Il secoua sa tignasse blonde avec ses deux mains et grogna. Il ne devait pas penser à ça, se suicider ce serait fuir. Or il n'était pas un lâche. Et puis, mourir n'était pas une solution, c'était grotesque.
Il se tourna vers Rayan et lui adressa un sourire bien que forcé mais avec une petite pointe de joie.

- Désolé, de te raconter tout ça. Je suis un imbécile et j'en resterai un. Dis, tu me joues de l'harmonica

?

Chassez le naturel, il revient au galop, disait un vieux proverbe. Rayan en avait lu beaucoup de ces proverbes dans les dictionnaires, quand il s'ennuyait en cours ou seul dans sa chambre. Et c'était ce qu'il ressentait avec Allen. Il avait envie de faire tomber le masque pour la première fois depuis longtemps, d'être le petit garçon perdu au milieu des disputes de ses parents qui voulaient chacun qu'il suivent la voie qu'il avait choisie et pas l'autre. Et Rayan, trop jeune, trop timide n'osait rien dire.
Et quand il avait été en age, de dire ce qu'il voulait faire, on lui avait donné une gifle, parce qu'il n'avait pas le choix, et que ça devait être comme ça. Quand il avait compris que même sa famille ne l'aimait que parce qu'il était un petit être doué, et pas parce qu'il était le fils héritier et bien aimé. Il avait mis son masque, a treize ans seulement il s'était forgé un masque d'indifférence totale et à toute épreuve. Il avait été une marionnette et plus tard, il avait fini par craquer.

Lui la solitude ne le dérangeait pas. Au contraire il la recherchait, car elle, elle ne dirait jamais rien, et puis il savait qu'il pourrait la retrouver partout. Mais il y a des gens qui la déteste, parce qu'elle est une amie sans foi ni loi. Et parce que si on la laisse nous envelopper dedans, alors on apprend à l'aimer...
Et la solitude elle, ne s’intéressait pas a ce dont on était capable, elle nous prenait tel qu'on était, sans le masque de mensonge qui restait sur les visages en permanence.
Alors oui, de parler comme ça, sans tabou avec Allen, ça ne pouvait que leurs faire du bien, à tout les deux. Faire tomber les murs, laisser glisser les masque, laisser son coeur parler, être soi-même.

Et voilà qu'ils avaient un autre point commun. La musique. Allen le lui disait en riant, et le blond ne pouvait s’empêcher de se dire qu'il avait quand même une belle voix.
Lui, il n'avait pas été à l'école comme les autres enfants, et quand ça avait été le cas, il n'avait jamais parler de ce dont il était capable. Et puis quand il avait mal tourné, la musique, et la danse n'avait été qu'un étrange sentiments de dégout...et il avait plusieurs fois tenter d'en finir, parce qu'il était dégouté de lui même. Mais même la Mort ne voulait pas de lui...
Le carnet sorti, fit Rayonner son ami -même ce mot lui venait tout naturellement maintenant. Il lui demanda, si il savait jouer de l'Harmonica, tout en caressant l'instrument du bout des doigts avec un sourire. Allen lui répondit, et Rayan lui adressa un sourire.

-Oui mais une seule fois et je me souviens que je n'arrivais pas à faire une petite mélodie avec.

répondit-il en souriant.

-C'est vrai que c'est pas un instrument facile à dompter

dit-il d'une petite voix, comme si le simple fait de dire les mots pourrait lui couter cher.

Allen, lui aussi jouait du piano depuis qu'il était petit. Entre le violoncelle à trois ans, le piano a cinq ans et tout le reste ensuite...les gosses de riches avaient tous les même parcours. Mais pas la même réussite évidement. Rayan aimait le piano mais il préférait les instruments à vent, ce qu'il n'avait jamais avoué a sa mère. Parce qu'elle l'aurait mal prit, elle la grande pianiste. Et puis il avait commencé tard les instrument à vent, mais sa facilité a dompter les instrument lui avait permis une rapide progression.

-La musique et le sport sont peut-être des mélanges différents mais dans certaines discipline, on peut les retrouver ensemble comme par exemple... Euh... La danse ? Pour danser, il faut de la musique. La musique et la danse ont quand même un point commun, tout deux peuvent exprimer quelque chose. Un sentiment, une histoire enfin, je ne m'y connais pas vraiment en danse.

Rayan lui adressa un sourire éclatant. N vrai, un grand, un de ceux qui « éblouissent » comme on dit.

-Tu es perspicace dans ton genre toi.

Et il hocha la tête ensuite, écoutant Allen et les mots qu'il prononçait, en souriant toujours

-Eh bien, je sais jouer un peu de tout. Enfin des partitions faciles. Je sais jouer de nombreux instruments mais celui où j'excelle le mieux c'est le piano. D'ailleurs c'est mon instruments préféré si je peux dire.

-C'est bien de jouer un peu de tout. J'ai une facilité a apprivoiser n'importe quel instrument, je ne suis pas excellent avec tous...mais j'aurais peut-être pu, si je l'avais voulu. Comme toi, tu aime le piano, moi j'aime les instrument a vent...Et la danse. Parmi tous les sport, la danse et l'athlétisme sont ceux qui me correspondent le mieux...

dit-il d'un ton léger.

Il grimaça a la fin de sa phrase. Oui ça lui correspondait, mais il n'avait pas eu le choix. On lui avait imposer le piano et la danse classique au conservatoire. Au début ça avait été. Puis tout avait changé, lui, sa façon de voire les choses, ses gouts...tout...

-J'aime chanter moi aussi. Le chant et la musique font parti de ma vie. Mais depuis un long moment, je n'arrive plus à chanter en y mettant tout mon coeur. Je chante mal désormais... ou plutôt, je ne chante plus car ça me fait mal.

Rayan regarda Allen, comme pur capturer les mots qu'il lui disaient. Le chant, il aimait ça, mais il y avait un blocage chez lui, qu'il n'arrivait pas à surmonter. Il se surpris a associer ce blocage vocal avec ce qu'il lui avait dit plus tôt. Les deux étaient peut-être liés. Mais il y a des questions qui ne se posent pas. Et Rayan était un minimum humain, malgré son costume de démon, souvent trop grand pour lui.

-Tu sais, avant de te rencontrer, j'étais une personne pas très sympa à vrai dire. Je méprisais tout le monde, je les détestais. Et puis, j'ai commis des crimes auparavant que je ne pourrais jamais me pardonner. J'aurais toujours les mains souillées de sang, avec la mort qui rôde à mes trousses. Depuis ce jour-là...J'aurais dû m'arracher les cordes vocales...

Rayan secoua doucement la tête. Vivre dans le regret ne pouvait pas l'aider à avancer. Mais lui, le blond au yeux d'émeraude, avait-il le droit de lui dire ce qu'il avait sur le coeur.

-Je ne sais pas ce qui t'es vraiment arrivé, mais si je puis me permettre, tu dois avancer. Ça ne doit pas être facile, je m'en doute...et il y a des chose facile a dire et parfois impossible a faire...mais il faut essayer. Tout en restant toi-même, tu dois avancer. A ton rythme, mais avance. Te rendre coupable d'un tragique jeu de circonstance ne peut pas t'aider. Mais je ne te juge pas, je n'en ai ni le droit ni l'envie. Tu es comme tu es, le passé ne change pas le fait que je t’apprécie de plus en plus...

Le blond s’étonna lui même de ses propres mots. Oh il ne voulait pas faire la moral a Allen, puisque lui-même avait du mal a tourner certaines pages de sa vie.

-A notre manière, on a tous les deux les mains sales. Murmura-t-il, puis il continua. Moi je suis un fou, placé ici dans l'espoir que la folie me laisse tranquille. Je vois souvent ma présence ici, comme si e faisais une cure de desintox'...Tu n'es pas tout blanc, et moi non plus...qui l'est d'ailleurs ? Personne.

Il secoua la tête, chassant ses noires pensées de sa tête. Il avait fait une chute accidentellement volontaire qui avait failli le laisser paralysé a vie, il avait été mis chez les militaire, avait tenté plusieurs de s'ouvrir les veines, avait plongé dans drogue et la boisson. Non Rayan n'était pas l'ange dont il avait l'apparence.
Et il reprit de nouveau la parole.

-Un imbécile et un fou, on fait un duo très spécial et idéal non tu ne crois pas ?

Puis il hocha la tête. Il porta son harmonica à ses lèvres, et fermant les yeux, il laissa passer l'air a travers cette partie de lui même. Des notes hautes et des notes basse, un flux régulier de son, comme s'il n'avait plus besoin de respirer pour jouer. Facile d'imaginer, quand on avait l'oreille musical, la rivière qui coulait calmement avec la mélodie légère, et la rivière furieuse qui sortant de son lit détruisait tout sur son passage, lors des moment le plus poignant. Des mélodie qui lui était propre, des choses qu'il voyait et qu'il transformait en son, comme les artistes le mettait sur papier. Lui il jouait pour frôler des doigts la liberté.
A présent les nuages noir s'amoncelaient dans sa musique, des notes coupées, marquant l'orage, puis une mélodie plus douce, celle de la pluie. Qui coule sur les visage triste pour masquer les larmes et noyé le chagrin. La pluie qui chasse la douleur. Et après la pluie le beau temps, avec les oiseau et le soleil qui caressant la peau doucement comme la mélodie grave mais douce qu'il jouait maintenant. Et une note qui s’étira. Il laissa retombé son bras, un sourire au lèvres. Oui ça faisait du bien d'être soi-même.

C

ela faisait un moment que les deux blonds s'étaient rencontrés et désormais, une belle amitié les liaient. Allen était vraiment content d'avoir pu devenir son ami car Rayan avait un bon fond. Dire que d'habitude il ne serait même pas allé le voir pour lui demander des renseignements, il se serait débrouillé tout seul. Mais cette fois-ci, il fit une chose différentes, il avait pris l'initiative d'aller lui parler et il ne le regrettait pas. Il trouva en Rayan quelqu'un de confiance et pouvait se permettre de parler naturellement et librement. Le petit blond se sentait plus léger, voilà plusieurs années qu'il n'avait pas rit de la sorte.

R

ayan lui expliqua que lui aussi aimait la musique et qu'il pouvait jouer de tous les instruments même sans être excellent. Il appréciait les instruments à vent et aimait beaucoup la danse ce qui ne surpris pas Allen.
Chacun avait le droit d'aimer ce qu'il souhaitait et lui-même avait déjà pris des cours de danse mais ce n'était vraiment pas son fort.

E

nsuite, le garçon aux yeux bleus lui avoua qu'il ne pouvait chanter car lorsqu'il le faisait, il ressentait de la culpabilité et de la souffrance dû à son passé douloureux. Son ami en entendant cela secoua la tête et le raisonna.

- Je ne sais pas ce qui t'es vraiment arrivé, mais si je puis me permettre, tu dois avancer. Ça ne doit pas être facile, je m'en doute...et il y a des chose facile à dire et parfois impossible a faire...mais il faut essayer. Tout en restant toi-même, tu dois avancer. A ton rythme, mais avance. Te rendre coupable d'un tragique jeu de circonstance ne peut pas t'aider. Mais je ne te juge pas, je n'en ai ni le droit ni l'envie. Tu es comme tu es, le passé ne change pas le fait que je t’apprécie de plus en plus...

U

n sourire avec une petite pointe de tristesse se dessina sur les lèvres d'Allen. Rayan n'avait pas tort mais il ne pouvait se résigner à faire ça. Il n'avait pas su tenir ses promesses et ne pourrait oublier le passé comme si de rien n'était car il avait changé le futur de certaines personnes. Et plusieurs fois, il s'était dit que s'il n'était pas venu au monde, ces personnes seraient sûrement heureuses... et encore vivantes.
Mais il était content quand même des paroles de son ami. Cela montrait qu'il pensait à lui et la fin de sa phrase l'avait touché.

« Tu es comme tu es, le passé ne change pas le fait que je t’apprécie de plus en plus... »

I

l murmura un petit

« merci ».

- A notre manière, on a tous les deux les mains sales. Moi je suis un fou, placé ici dans l'espoir que la folie me laisse tranquille. Je vois souvent ma présence ici, comme si je faisais une cure de desintox'...Tu n'es pas tout blanc, et moi non plus...qui l'est d'ailleurs ? Personne.

- Rayan, tu n'es pas si fou que ça. Moi je vois devant moi un ami en qui je peux avoir confiance. Je trouve que tu ne ressemble pas à un échappé d'asile. Et puis, peut-être qu'on ne se serait jamais rencontré si on ne s'est retrouvé ici. La c'est plutôt un point positif non ?

fit Allen en riant à la fin de sa phrase.

L

e garçon au regard bleu était très content d'avoir rencontré Rayan. Il voulait oublier son passé. Mais oublier était parfois difficile. Sept ans qu'il avait oublié son premier amour, ou plutôt, sept ans qu'il essaye de l'oublier. En effet, il ne l'avait pas oublié car il avait parfois des visions de cette personne mais son coeur lui se souvenait encore d'elle. Il soupira puis regarda le ciel bleu comme les reflets de ses yeux. Peut-être étaient-ils encore sous le même ciel, peut-être qu'elle regardait le même ciel que lui. Il n'en savait rien.
Allen ignorait tout du passé de son nouvel ami, il voulait en savoir un peu plus mais no'sait pas le lui demander car son passé devait être très douloureux et triste. Il ne voulait pas blesser Rayan alors il ne dit rien.

- Un imbécile et un fou, on fait un duo très spécial et idéal non tu ne crois pas ?

- Un duo comme ça, on en voit pas tous les jours.

P

uis Rayan hocha la tête et porta son harmonica à ses lèvres. Il se mit à jouer de l'harmonica sous les yeux émerveillés d'Allen qui sourit. En entendit des notes aigus et basses. Rayan soufflait doucement dans son harmonica qui laissait entendre de jolis sons.
Le petit blond écoutait attentivement en fermant les yeux, cette mélodie racontait une histoire, lui il voyait la mer, calme et douce. Mais soudainement, elle se déchaîna, comme si les vagues étaient devenues de plus en plus fortes et hautes pour tout ravager sur son passage.
Allen se faisait emporter par la sonorité de l'harmonica. C'était comme un moment magique. Il se détendit et sentait son esprit flotter.
Lorsque son ami eut terminé, il laissa tomber son bras et avait un grand sourire aux lèvres. Allen ouvrit doucement ses yeux et lui sourit.

- C'était vraiment beau, merci.

E

t voilà, son ami lui avait donné envie de jouer de la musique ou de chanter. Il avait envie de crier fort ce qu'il ressentait. Le garçon voulait exprimer ses émotions et ses sentiments. Il voulait surtout revoir celle qu'il avait oublié.
Mais pour l'instant, il avait besoin de parler pour évacuer un peu. Parler avec Rayan lui faisait beaucoup de bien.

- Tu sais, la première personne à m'avoir écouter chanter était aussi mon premier amour. Hélas, à cause de moi, elle a fait une grande chute et est tombée dans le coma. Je ne sais pas si elle est toujours vivante mais je lui avais fait une promesse. Que j'allais la protéger coûte que coûte, mais je n'ai pas tenu ma promesse en lui lâchant la main...c'est pourquoi je m'en veux.

O

n pouvait sentir qu'il éprouvait de la tristesse dans sa voix. Il avait murmurer ces phrases comme si, il avait l'impression que quelqu'un les écoutait. Allen ne voulait que personne ne le sache à part Rayan, la seule personne en qui il avait confiance. Un poids sur son coeur venait de s'effacer. Il soupira doucement , regarda le ciel encore une fois puis sourit tristement.

- Je ne peux effacer le passé de ma mémoire, elle restera ancrée dans mon esprit, en plus de la fille que j'aimais, si je n'avais pas fait de fugue, ma mère et mon père ne seraient pas morts. Voilà maintenant tu sais tout. J'ai la mort de mes parents sur la conscience alors je ne peux faire autrement. Mais merci pour la gentillesse de tes paroles. Tu es un vrai ami et des amis comme toi, on n'en trouve pas tous les jours.

P

uis Allen se leva en atterrissant sur ses deux pieds - pour une fois qu'il réussi à faire ça - il regarda autour de lui et baissa la tête pour regarder Rayan qui était encore assis. Il avait une envie de chanter et de jouer de la musique.

- J'imagine qu'il y a une salle de musique et un piano dans cet établissement. Tu penses qu'il n'y a personne ? J'aimerai bien y aller.

A

llen ne savait pas où se situait la salle mais continuait à regarder aux alentours. Il se demandait si des gens s'y trouvaient car il avait envie d'être seul avec Rayan. Il allait peut-être l'une des rares personnes qui allait l'entendre chanter, pas à pleine voix mais quand même. D'ailleurs, il aimerait entendre son la voix de son ami. Ils pourraient se faire de petits duos sans que personne ne le sache. Allen n'avait chanter qu'avec ses parents ou son prof de chant. Ce sera une nouvelle expérience pour lui. Il s'étira puis tendit une main pour aider Rayan à se lever.

- On pourrait y faire un tour. Histoire de s'amuser un peu.

Rayan remonta le fil de ses souvenirs. Comment s'appelait le dernier véritable ami qu'il avait eu ? Il n'arrivait pas à s'en souvenir. Cette partie de sa mémoire c'était éteinte en même temps que son autre lui. Plongé dans un sommeil profond. Il ne cherchait pas a se réveiller d'ailleurs, le monde extérieur était bien trop cruel. Alors on l'avait mit dans une cage dorée, où il pouvait avoir un sentiment de liberté. Un an qu'il était là.Il connaissait des gens, il avait noué des liens avec eux, et les avaient brisés sans remords.
Il avait été catalogué dans la case des fous et des salauds. Et cela ne l'avait même pas peiné, parce qu'il se considérait comme tel depuis longtemps. Alors vous imaginez bien, au bout de quelques heures, et de pas mal de mots échangés, qu'une amitié quasi-foudroyante pouvait le laisser un peu perplexe.
Mais ça allait et plus il se sentait bien avec Allen. C'était ça l'amitié non ? Être d'heureux d'être avec quelqu'un, juste pour être là. Peut-être de quoi il parlait, non ? Rayan n'avait plus cette notion de l'amitié, comme un novice qui doit tout apprendre, lui devait tout réapprendre.

Il avait tout d'abord pensé, « mais qu'est-ce qu'il me veut celui la ? » en entendant Allen l'interpeller, mais maintenant il se félicitait presque de pas l'avoir envoyer bouler comme il le faisait avec tout le monde. Il se sentait déjà un peu moins, seul, même si il ne le verrait pas beaucoup, parce qu'il n'était pas dans la même classe, ni même dans la même chambre.

Ces moments de confidences partagées faisait du bien. Rayan n'était pas doué pour remonter le moral des autres, plus souvent habitué a les enfoncé dans leur malheur parce que de toute façon ils étaient tous insignifiants a ses yeux. Mais il avait essayer de la faire avec Allen. Ce dernier lui avait d'ailleurs adressé un petit merci, qui fit tourner la tête a Rayan. Il ne fallait pas être gentil avec lui, la gentillesse et l'attention le mettait très vite mal à l'aise. Il avait eu un instant le coeur serrer, de peur de dire une bêtise. Mais il était sincère. Et Allen ne l'avait pas mal pris. Au contraire même.

-Rayan, tu n'es pas si fou que ça. Moi je vois devant moi un ami en qui je peux avoir confiance. Je trouve que tu ne ressemble pas à un échappé d'asile. Et puis, peut-être qu'on ne se serait jamais rencontré si on ne s'est retrouvé ici. La c'est plutôt un point positif non ?

fit Allen en riant à la fin de sa phrase.

Rayan eut un sourire. Si celui d'Allen avait été un peu triste sur les bord après sa tirade, celui de Rayan était teinté de moquerie, seulement destiné à lui même.

-On peut avoir confiance en un fou, tu sais. Mais tu as peut-être raison, je suis pas fou, je suis malade...du pareil au même en fait

dit-il en haussant les épaule.

Il avait dit cela sur un ton léger, comme si lui récitait sa liste de course a faire pour le soir. On avait passé des années à lui dire qu'il était dérangé mentalement. Au final certaines idées on la tête dure. Et celle là, pour Rayan était très dure.

Mais le blondinet hocha la tête.

-Oui je doute qu'à l'extérieur on se soit rencontré. A moins que tu n'es habité Glasgow ou Londres évidement !

C'était une façon de lui dire qu'il pouvait bien lui demander ce qu'il voulait. Son passé...n'était pas une chaine. En fait il avait du ma a se rappeler certaines partie de sa vie. Il se souvenait des évènements marquant, sa chute, les deux de rééducation, l’école militaire...et sa longue chute en enfer. Le reste n'était que vague souvenirs d'enfance et parfois il n'était même pas sur que ce soit les siens.

-Un duo comme ça, on en voit pas tous les jours.

-Mais un duo, auquel je sis fier d'appartenir

dit-il en plongeant ses yeux verts dans le regard bleu d'Allen.

C'était au moins ça de dit. Ensuite il joua. Laissant couler ses sentiments au travers des notes qu'il créait. C'était un moment bien à lui, que d'ordinaire il ne partageait avec personne. Il s'isolait pour jouer, le plus loin possible. Pour être sur de ne pas être vu ou entendu. Il ne voulait pas qu'on sache de quoi il était capable. Lorsqu'il sortirait de cette -si jamais il en sortait un jour- il n'aurait pas l'air d'avoir plus progresser que lorsqu'il y était entré. Il n'avait pas envie de changer...pour le bonheur des autres si lui n'étaient pas heureux. Et c'est en pensant à tout cela, tout ses sentiments contradictoires qu'il jouait, les notes légère et guillerette c'était cette amitié toute fraiche qu'il venait de trouver en la personne d'Allen, et à travers ses notes il le lui disait.

-C'était vraiment beau, merci.

Rayan lui adressa un sourire, et ferma les yeux. En partie pour ne pas lui montrer qu'il était trop ému pour parler. Rayan n'était pas une femmelette, il ne pleurerait pas pour si peu. Il inspira et lorsqu'il rouvrit les yeux, il n'y avait que de la joie dans ses yeux brillants.
Allen, sembla hésiter un instant, puis il lâcha les mots qui sortirent en grand flots.

-Tu sais, la première personne à m'avoir écouter chanter était aussi mon premier amour. Hélas, à cause de moi, elle a fait une grande chute et est tombée dans le coma. Je ne sais pas si elle est toujours vivante mais je lui avais fait une promesse. Que j'allais la protéger coûte que coûte, mais je n'ai pas tenu ma promesse en lui lâchant la main...c'est pourquoi je m'en veux.

Rayan les écouta, en posant ses yeux sur le brin d'herbe qu'il entortillait autour de ses doigts. Un morceau du passé du garçon au yeux bleus. Il n'avait pas eu de chance dans sa vie le pauvre. Pas étonnant qu'il ne veuille plus chanter. Rayan le comprenait plus que raison. Lui-même n'avait-il pas refuser de toucher au piano, un refus catégorique depuis trois longues années, parce qu'il bouclé sa rupture avec Saki de cette manière. Ce n'était pas pareil, mais il pouvait comprendre Allen, à sa manière.

-Je ne peux effacer le passé de ma mémoire, elle restera ancrée dans mon esprit, en plus de la fille que j'aimais, si je n'avais pas fait de fugue, ma mère et mon père ne seraient pas morts. Voilà maintenant tu sais tout. J'ai la mort de mes parents sur la conscience alors je ne peux faire autrement. Mais merci pour la gentillesse de tes paroles. Tu es un vrai ami et des amis comme toi, on n'en trouve pas tous les jours.

Il aurait pu lui dire que les promesse d'un enfant était souvent teintée de compte de fée. Mais cela n'aurait pas alléger la conscience d'Allen qui s'en voulait d'avoir lâché cette main qui retenait son main a la vie. Et il se disait que s'il n'était pas parti, ses parents seraient toujours là. Il ne pouvait rien lui dire pour alléger son coeur. Il n'y avait pas de mots pour panser cette blessure. Rayan n'en avait pas...Il ne pouvait que lui prêter une oreille des plus attentive. Pour alléger son fardeau en le partageant avec lui.

-Je ne pense pas avoir de mot pour alléger ta blessure...mais je ne pense pas moins ce que j'ai dit tout à l'heure. Je suis sur que quelques part, ton amie va bien. Je suis désolé pour tes parents...mais je pense aussi que ce n'est pas ce qu'ils voudraient. Mais je ne suis pas devin. La seule que je puisse faire c'est écouter et partager avec toi. Et j'espère que ça te fera du bien...

Il lui adressa un pauvre sourire. Rayan était peut-être nul pour remonter le moral des autres, mais il était quand même humain et pouvait comprendre. Sa vie n'était pas rose, mais elle n'était pas triste. Non elle était remplie de honte et de dégout. Il n'y avait pas de regrets dans sa voix, sinon peut-être celui d'être toujours là alors qu'il était le seul héritier de sa famille, et qu'il le resterait à jamais.

-Mais dans tout cela, tu ne t'es pas jeter d'une fenêtre du deuxième étage parce que ça te semblait amusant..

dit-il sur le ton de la plaisanterie.

Tout le monde avait penser que c'était un accident. Rayan seul savait qu'il n'y avait d'accident que le fait qu'il s'en sorte. A douze à peine, il avait des problèmes de personnalité. Mais il y avait toujours ce besoin étouffer le vrai dans sa famille, pour avoir l'air parfait. Cette perfection qui, comme il disait, l'avait tué a petit feu.
Puis il lâcha un soupir.

- J'imagine qu'il y a une salle de musique et un piano dans cet établissement. Tu penses qu'il n'y a personne ? J'aimerai bien y aller.

Sortant de ses idées noires d'un bond, qu'il fit sur ses pieds, comme l'avait fait Allen peu avant il regarda la bâtiment a coté de lui. Il eut un sourire de délinquant.

-Il y en a mais, aujourd'hui, elle doivent être occupées...mais...

Il hocha la tête, a une question qu'il fut le seul a attendre.

-J'en connais peut-être une, ou personne ne va jamais parce que la porte est toujours fermée.

Il l’emmènerait si en effet la salle de musique commune à tous était pleine. Avec un peu de chance ce serait le cas. Et au moins Allen n'aurait pas de problèmes.

-On pourrait y faire un tour. Histoire de s'amuser un peu.

-Oui allons-y

Et Rayan ramassa son sac, fourra son carnet de partitions dedans, et son harmonica dans sa poche. Il jeta son sac sur son épaule, et précéda Allen vers l'entrée du bâtiment pour l’amener à la salle de musique.

{Suite}

» Rayan retourne sur son île!
» Comme un air de fête [PV. Rayan M.]
» Rayan est arrivé, sans se presser..*sbang*
» Un premier cours bien fatiguant [PV Elisabeth H. & Alexander K. & Rayan M. & Kagura M.]
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Le pensionnat, un drôle d'endroit [PV. Rayan MacKallan]

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