C'était une journée comme les autres il faisait ENCORE chaud... Franchement je ne m'y habituais jamais. D'une part c'était génial, le beau temps tout le temps mais je crevais littéralement de chaud ! Je pris une grande inspiration, je m'étais, une fois de plus levé du pied gauche. HO grande surprise !
Je m'étais habillé à la va vite, prenant des fringues au hasard par-ci par-là mais le résultat était des plus saisissant ! J'avais un T-shirt à manche courtes m'arrivant aux cuisses, il était blanc le message écrit en gros dessus était en Suédois, pour faire simple il disait ' On oubli jamais rien, on y pense juste moins' rien de bien agressif... Je portais aussi un pantalon de style slim en imitation cuir, le contraste entre les deux était saisissant. J'avais attaché mes cheveux en queue de cheval, histoire d'avoir moins chaud.
En sois c'était agréable. Je me baladais dans le parc du bâtiment, les mains dans les poches, une moue habituellement mécontente sur le visage. Un vent frai venais m’ébouriffer les cheveux. C'était une douce caresse. Les arbres faisaient de l'ombre, je m'installa contre l'un d’eux, à l'ombre pestant dans ma langue natale contre si ou ça... Tout seul avec un arbre comme d'habitude. J'étais ici depuis vraiment pas longtemps et j'aimais déjà bien cet endroit.. Quoi ? Me plaindre est une façon comme une autre que cet endroit était bien ! On ne discute pas !
Je poussais un petit soupir, passant une main dans mes cheveux, c'était devenu une sorte de 'tic' que je faisais lorsque je ne savais pas quoi faire pour m'occuper, j'étais quelqu'un de très actif détestant ne rien faire. Je sortis une feuille et un stylos de ma poche, dépliant le bout de papier je me mis à dresser l'oreille et écrire tous les sons que j'entendais sous forme de notes. Un do par là, suivit d'un fa.
Je m'arracha à mon petit jeu lorsque j'entendis des pas, ça venait de droite, je tournais la tête pour apercevoir un jeune homme. Un petit sourire mutin vint illuminer mon visage ! C'était l'occasion de me prouver que j'avais fais des efforts au niveau de ma langue. Je me relevais, époussetant mes vêtements méticuleusement. Je m'approchais de la personne. Ludwig un peu d'effort ! Il faut paraître... Sympathique. Ma démarche était souple, personne ne se douterait qu'en fait j'étais extrêmement maladroit... Je souriais, POUR UNE FOIS, il faut bien faire bonne impression !
J'essayais de bien articuler un

"Bonjour ! "

des plus musicales, accompagné de mon habituel petit accent, je ne m'en déferais pas de sitôt...

Il y eu un petit temps de silence entre le moment ou je parlais et le moment ou il me répondit, vu de plus prêt il avait l'air fatigué, de mauvaise humeur sans doute aussi. Pour ma part je débordais littéralement d’énergie, comme d'habitude. Je devais être hyperactif sur les bords oui, parce que je n'aimais pas rester dans un endroit sans rien faire ! (d'ailleurs c'est pour ça que j'avais un peu de mal avec les cours... C'était trop... Mou !) Il me salua lui aussi avant de me regarder de pied en cape, on en se connaissait pas mais j'aimais bien aborder les gens pour leurs parler. Durant mon enfance je n'avais jamais vu d'enfants de mon age ! Il me semblait presque que le monde était peupler d'adulte, que j'étais le seul être de petite taille. Mais j'appris vite que c'était faux ! Je me souviens comme j'avais été rassurer à ce moment là. Il me demanda:

- Tu es ?

En temps normal en entendant ça, j'aurais tourner les talons, oubliant ma bonne humeur mais je devais vraiment être dans un bon jour, enclin à paraître supportable ! Il faut dire que les jours comme ça se comptaient sur les doigts d'une main. C'était une bonne nouvelle !
Je lui répondit, ma voix n'avait pas perdu de sa joie

"Je suis Ludwig, je ne suis pas ici depuis longtemps... Et toi ?"

Ou était passé mon éducation ? Ha... J'avais oublier, faire le contraire de ce que m'avait appris mes parents c'était mon passe temps du moment ! Ouais c'est une des raisons qui ont pousser ma famille a accepter mon départ, d'une part parce que mes sautes d'humeurs leur tapaient sur le système et d'autre part parce que j'avais tendance à me rebeller contre eux.
Une mèche me tomba pile poile devant les yeux, je la glissa derrière mon oreille d'un geste habitué.
Le soleil me faisait mal aux yeux, ils étaient vraiment trop fragile à mon gout, ils étaient bleu, et le moindre petit rayon de soleil et hop ! J'avais mal. Je mis une main dans ma poche, y sortant un étui, je l'ouvris et pris mes lunettes de soleil, les posant sur mon nez, ça allait tout de suite mieux.
En voyant le beau temps j'aurais bien pris mon violon pour jouer tranquillement un petit morceau. Histoire de passer le temps, mais l'occupation actuelle était tout de même plus intéressante qu'une entrevue avec mon bon vieux violon !
D'une part parce qu'il ne parlait pas, d'autre part parce que faire connaissance avec des gens qu'on ne connait pas dans un milieux inconnus c'est mieux que de se taper la causette avec un instrument ! Vous ne pensez pas ? Il n'y a rien à voir !