Chacun sa boutique, chacun ses achats... Qui est-ce qui portes les sacs ?

Allez faire des dépenses... Ce n'était pas ma passion, ni même mon activité préférée, mais cela pourrait s'avérer très utile. De nouvelles armes, ça serait une bonne idée, puis mon katana avait besoin d'une petite réparation au niveau du manche qui commençait sérieusement à s'user.

Je marchais tranquillement, les mains enfoncées dans les poches de mon bon vieux jeans un peu déchiré par-ci par-là. J'avais aussi enfilé une chemise noir, un peu déboutonnée en dessous du cou et les manches retroussées jusqu'aux coudes. De belles baskets bien abimées me servaient de chaussures. Que voulez-vous que je dises ? Je me sens bien mieux habillée en garçon qu'avec la jupe de mon uniforme. Pour couronné le tout, j'avais, avec bonheur si je puis dire, mis ma chaîne d'argent au cou, celle qui avait appartenu à mon père, ou mon cousin, je ne sais plus.

Mes rondeurs cachées, les gens qui passaient autour me prenaient facilement pour un garçon. Je m'avisais de ne pas fixer les élèves du pensionnat pour éviter qu'il me voit sous cette apparence inconnue des autres. Je préférais qu'il garde une image de la Kenshi portant son kimono et son katana.

J'avançais vers la boutique tant désirée dans une petite rue ensoleillée. "La lame d'argent" comme le disait la pancarte en bois sculpté. La porte était belle est aussi et elle m'invitait à la pousser avec délicatesse. Quand j'entrais dans ce lieu, je fut éblouie : des katanas aussi beaux que la coutumes japonaise le disait, des poignards aussi tranchants que ceux des guerriers arabes et des aiguilles aussi fines que celles des médecins (quelle référence). Le vendeur me fit signe d'approcher et me demanda en quel honneur je prenais soin de venir dans son magasin. Je posa alors mon katana que j'avais accroché dans mon dos et lui demanda s'il pouvait me retoucher le manche pour qu'il retrouve son élégance d'antan. Il accepta et me dit de venir le reprendre demain matin.

Je sortis donc, contente de savoir que mon katana allait revenir chez moi tout neuf. En sortant, je pris à droite et j’aperçus un peu plus devant une femme, élégante et splendide. Elle portait une grande robe brodée de motifs japonais. Perchée sur ses haut talons, de longs cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules et dans son dos. Je distingua aussi une broche en forme de paon qui retenait quelques mèches. Elle semblait prise au dépourvu à cause de tous les paquets et sacs qu'elle portait tant bien que mal dans ses bras. Prise de bonne volonté, je décida d'aller vers elle pour l'aider.

- Avez-vous besoin d'aide ? Vous semblez un peu... chargée.

Invité

Mon Dieu...J'aurai peut être due charmer un garçon avant de venir, ça m'aurait permis d'avoir une marionnette pour porter ces paquets ! Pourquoi ces temps-çi je sort toute seule ? C'est incroyable...

Bref ! Je ne peut pas sortir de cette boutique en portant moi même ces sacs ! Bon...Voyons le bon côté des choses, je suis la plus belle, la plus riche, la perfection c'est moi et j'ai fait l'acquisition de splendides escarpins Vuitton et de bustiers signés Dior...Que puis-je demander de mieux ?

Un pigeon ! J'ai besoin d'un pigeon ! Si seulement une personne naïve passait par là, peut être que...Attendez une seconde ! Mon esprit brillant a encore eu une idée toute aussi brillante ! Si je feins la tristesse devant la vendeuse, elle pourrait sans doute me proposer de l'aide !

- Mademoiselle ! Mademoise....

Roooh...Cette roturière est partie ! Quelle pitoyable personne...Pourquoi faut-il que le Monde ne soit pas gouverné par moi ? Je suis pourtant la seule capable de le diriger...

Je n'ai donc pas le choix ! Je vais devoir porter ces sacs moi même...Une fois revenue à la Pension, je jure que je jette ces chaussures si j'ai un talon cassé ! En plus...Elles sont d'occasion, je ne les ai payés que 700 $ lors de mon voyage à New York l'année dernière...Elles ne valent rien du tout !

Bon sortons d'ici ! Je ne vais tout de même pas rester dans cette boutique toute ma vie ?!

Hein ?! Elle me veut quoi celle là ?

- Avez-vous besoin d'aide ? Vous semblez un peu... chargée.

Un air hautain et un visage splendide associés ensemble ?? C'est surement dangereux ça. Mais j'y peux rien, maintenant que je lui ai proposé mon aide...

Quand elle se retourne, je peux regarder des yeux brillants d'intelligence mais aussi de vanité. Que dire là-dessus ? Son visage me rappelle quelque chose. Je n'y voyais pas vraiment grand chose avec tout les sacs qui inondaient ses bras.

-Euh, tu veux que je t'aide à porter ça ou pas ?

Je n'attendis pas sa réponse et commença à attraper plusieurs petites bagages raffinés. Je réussis à apercevoir des escarpins brillants avec une hauteur de talons... un peu trop affreux pour moi. Si quelqu'un réussis à me coller sur des talons un jours, il est trop fort ou à alors utiliser du chantage pur et dur.

Mais au moment où la jeune femme vit que j'avais porter quelqu’un de ses sacs, elle me les arracha des mains et recula avec un sentiment de colère et de frustration. J'ai fais quoi encore comme bêtise ? Pour une fois que je suis remplis de bonne volonté, on m'empêche de rendre service. Je crois qu'on ne vas pas bien s'entendre elle et moi.

Invité

Mais qu'elle idiote ! Regardez un peu ce qu'elle a fait ! Elle vient de froisser ma nouvelle robe de chez Chanel ! Et en même temps, elle a surement du abîmer mes Prada !
La petite roturière ! Mais pour qui elle se prend pour me traiter comme ça !

- Non mais ça va pas ?! Vous êtes malade ? Regardez un peu l'état de mes achats ! Et regardez moi quand je vous parles ! Petite insolente ! Vous mériteriez que je vous donne une correction pour ce que vous avez fait ! J'ai pratiqué la rapière durant cinq années ! Votre cure dent accroché à votre ceinture ne m’effraie pas ! Et j'ai un fouet sur moi ! Un fouet !

Non mais je rêve ?! Elle reste comme ça devant moi, bouché bée ! Elle ne s'excuse même pas ! J'y crois pas ! J'aurai vraiment tout vu !
Et dire que père et mère trouvent cet endroit charmant...Quand je vais dire à mère qu'une bretteur s'est amusée à froisser mes habits de luxe...Elle remettra en cause son jugement !

- Alors ? On a perdu sa langue ?

Mais j'y crois pas ! Je l'ai aidé, je lui ai rendu service et elle me rabaisse au rang d'insolente ?! Mais c'est bien la meilleure celle-là ! Si j'avais su, je l'aurais ignorée comme je le fais chaque fois que je croise une autre personne. C'est bon ! Elle m'a énervé ! Puis, Madame a pratiqué la rapière pendant cinq ans... Mais qu'est ce que j'en ai à faire ?! Moi aussi je pratique du combats armés. J'avoue, je n'ai pas vraiment d’affinités avec les rapières : trop fines, trop longues, trop légères...

Mais je ne compte pas me laisser faire comme ça ! On ne cause pas de problème à Kenshi Takara ! Les gens ne m'évitent pas pour rien. Je crois que l'incident arrivé avec Damon dans le parc a encore plus fait fuir les gens. Pourquoi elle me réponds comme ça en plus ! elle crois sincèrement que j'ai perdu ma langue ?

- Moi, perdre ma langue ?! Nan mais tu t'es vue toi ? Tu oses me dire que je suis une petite insolente et de ton côté, tu réagis comme une gamine de six ans ? Si tu ne veux pas de mon aide, tu la repousses gentiment, je l'aurais parfaitement compris ! Mais madame ne veut pas s'abaisser à mon rang, hein ? Et bien tiens : tu te démerderas avec tes paquets ! Mais ne viens pas te plaindre après que tu as froissé ta robe à cause de ton chargement !

Alors, sans prêter attention à sa réaction, je lui tournai le dos et je partis, enfonçant bien mes mains dans mes poches. Je me fichais pas mal de ce qu'elle pouvait penser de ma réponse, et je ne comptais pas aller lui demander. Elle n'a qu'à porter ses sacs toute seule si elle le veut. Mais je rigolerais bien quand elle sera tombée en marchant sur sa robe après ne pas avoir vu plus loin que ses paquets.